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Une fois n'est pas coutume, rires, surprises et spectacle vivant investiront la Cité des papes avec une semaine d'avance. La 78e édition du Festival d'Avignon, qui s'entrechoque dès lors avec les élections législatives françaises, entend promouvoir "plus que jamais" les valeurs démocratiques du théâtre et de la culture du 29 juin au 21 juillet.
Jeux olympiques obligent à partir du 26 juillet, la ville provençale drape ses rues de spectacles tous azimuts dès ce samedi pour permettre aux forces de l'ordre d'encadrer massivement l'événement sportif international. Cette ouverture précoce intervient par ailleurs la veille du premier tour des élections législatives en France. Alors que l'extrême-droite ne s'est jamais aussi bien portée dans l'Hexagone, l'organisation du festival entend "défendre la démocratie pendant les prochains jours".
En marge de l'ouverture de cet événement "républicain, écologiste, féministe, antiraciste" comme le décrit son directeur, le Portugais Tiago Rodrigues, une manifestation contre l'extrême-droite est prévue à l'appel d'une intersyndicale de la branche culture.
Marque de cet esprit libre, qui se moque des frontières physiques et humaines, le festival met cette année la langue espagnole à l'honneur. Car "nous n'avons pas besoin de passeport pour écrire dans une autre langue", souligne le festival. Les spectacles dans l'idiome de Cervantes représentent ainsi 30% de la programmation.
Côté belge, les (co-)productions ne seront pas en reste. Michaël Dufour signera sa 28e participation au Festival d'Avignon avec sa nouvelle création "Le Coup de Pelle" au Théâtre Cinevox. La comédienne Julie Duroisin interprétera au Théâtre Buffon "Emma" dans un "seule en scène" écrit par Dominique Bréda, tandis que Jean-François Breuer foulera les planches du même théâtre avec "Les garçons et Guillaume, à tables!". Le Théâtre de Liège se targuera pour sa part de cinq co-productions à l'affiche du "in".
En "off", le théâtre des Doms proposera, lui, 11 créations.