Pour ce "C'est pas tous les jours dimanche" consacré à la libération d'Olivier Vandecasteele de ce 28 mai, énormément de sujets ont été posés sur la table. Notamment la question qui entoure l'échange de prisonniers qui a eu lieu avec l'Iran. Est-ce que l'Iran ressort gagnant ? Pareille situation pourrait-elle se reproduire ? Un débat houleux qui ne manque pas d'animer les débats.
Ce vendredi 26 mai signait le retour très attendu d'Olivier Vandecasteele après 455 jours de détention illégale en Iran. Un retour qui a provoqué une grande vague d'émotion aux quatre coins du pays. Cet épisode diplomatique soulève néanmoins plusieurs questions, particulièrement en ce qui concerne le transfert entre Olivier Vandecasteele et Assadolah Assadi. En rapatriant le terroriste, l'Iran ne sort-elle pas "vainqueur" de cet échange ? Thomas Dermine (Secrétaire d'État fédéral pour la Relance et les Investissements stratégiques) et Georges Gilkinet (Vice-Premier Ministre et Ministre de la Mobilité) se sont exprimés sur cette question.
Thomas Dermine explique : "Quand quelqu'un dit 'Belgique 1, Iran O', je pense que la Belgique, à travers cette opération, montre surtout énormément d'humanité et que les droits fondamentaux de ses citoyens est prioritaire sur tout". Il pointe également les dangers que représentent les décisions diplomatiques prises par l'Iran. "Le comportement de l'Iran est problématique. À l'égard de ses citoyens, mais également à l'égard d'autres pays. Cette stratégie de l'otage est malheureusement appliquée depuis de trop nombreuses années".
Le "courage" de la justice belge
De son côté, Georges Gilkinet, souligne principalement le courage dont a fait preuve notre pays. "La justice belge a eu le courage de condamner monsieur Assadi, qui a passé 5 ans dans nos prisons, par rapport à un attentat qu'il avait préparé avec d'autres contre plusieurs membres de la communauté iranienne".
Cependant, il a conscience qu'avoir retenu aussi longtemps un prisonnier iranien peut comporter son lot de risques par rapport à l'Iran. "Il y a un risque que la communauté internationale doit prendre en compte vis-à-vis de l'Iran. Et je ne peux pas accepter, en tant que démocrate, que des femmes qui se promènent sans foulard dans les rues, soient mises en prison et que d'autres soient condamnés à mort".