Partager:
Le constructeur automobile chinois BYD, premier fabricant mondial sur le créneau de l'électrique, a annoncé mercredi une hausse de 24,4% sur un an de son bénéfice net semestriel, galvanisé par la forte demande en véhicules propres en Chine.
BYD a affiché sur la période janvier-juin un bénéfice net de 13,63 milliards de yuans (1,71 milliard d'euros) contre 10,9 milliards de yuans un an plus tôt, a indiqué le groupe dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong, où il est coté.
Son chiffre d'affaires semestriel progresse lui de 15,7% sur un an, à 301,1 milliards de yuans (37,9 milliards d'euros).
En juillet, les modèles hybrides et 100% électriques ont représenté pour la première fois plus de la moitié des ventes d'automobiles en Chine, selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA). De généreuses subventions à l'achat ont permis à l'origine aux ventes de décoller. Mais le marché chinois semble aujourd'hui être arrivé à une forme de maturité.
Pour maintenir la cadence, les constructeurs locaux se sont lancés depuis l'an dernier dans une guerre des prix au détriment de leur rentabilité.
L'Union européenne (UE) estime que leurs prix sont artificiellement bas du fait de subventions de l'Etat chinois, ce qui fausse la concurrence et nuit à la compétitivité des constructeurs européens.
Bruxelles a ainsi relevé en juillet ses surtaxes à l'encontre des véhicules électriques importés de Chine. A compter du mois d'octobre, elles pourront atteindre jusqu'à 36%.
BYD accélère malgré tout son internationalisation, notamment en Europe où le groupe prévoit d'ouvrir une usine en Hongrie et une autre en Turquie.
L'implantation de BYD en Turquie doit permettre au groupe d'accéder au marché européen en contournant les surtaxes de Bruxelles.