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"On m’a peut-être laissé un peu trop de temps": pourquoi Jean-Luc Crucke renonce à la Cour constitutionnelle?

Jean-Luc Crucke, Député wallon pour le Mouvement Réformateur, était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. L’ancien ministre wallon du Budget et des Finances est revenu sur son retrait de la politique pour rejoindre la Cour constitutionnelle, puis sur les raisons qui l’ont poussé à faire machine arrière.

"Ce n’est pas compliqué d’arrêter la politique, mais il y a des moments difficiles dans la vie politique, comme dans la vie de tous les jours", a indiqué ce mardi matin Jean-Luc Crucke sur les ondes de Bel RTL. Le Député wallon pour le Mouvement Réformateur était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. Il était revenu sur son annonce, en janvier dernier, de se retirer de la vie politique belge. "C’est important de prendre un peu de recul, de lever la tête et de ne pas rester le nez sur le guidon (…) Remettre en place toutes ses idées et se demander ce qu’on veut encore faire dans la vie politique", a-t-il déclaré.

L’ancien ministre wallon du Budget et des Finances avait, dans la foulée, indiqué rejoindre la Cour constitutionnelle… Mais 6 mois, les choses ont bien changé. "J’avais dit que j’irai à la Cour constitutionnelle mais on m’a peut-être laissé un peu trop de temps", avoue-t-il.  

Ce qui l’a fait changer d’avis ? "Rencontrer beaucoup de gens, lire beaucoup… Et me dire qu’en allant à la Cour constitutionnelle, on me ferait taire. Je n’ai pas envie de me taire, je veux parler, débattre de ce que je trouve essentiel", explique Jean-Luc Crucke.

Il a quitté la politique, il y a quelques mois, parce qu’il était "en désaccord" avec son président de parti. "J’estimais qu’il n’était plus possible pour moi de représenter cette ligne droitière au sein du gouvernement", dit-il, précisant qu’il se voit comme un "libéral progressiste", ce qui n’est pas le cas de George-Louis Bouchez. "Si c’était à refaire, je le referais." Mais il l’assure : "Personne ne m’a poussé à démissionner."

Le climat, une priorité

Pour lui, des "convergences" doivent s’opérer, plutôt que "taper sur les divergences", souligne-t-il. "Quand on voit qu’il y a 20% d’extrême gauche en Wallonie et 25% d’extrême droite en Flandre, si aujourd’hui on ne comprend pas que les démocrates doivent pouvoir aller en convergence plutôt que taper sur les divergences, on va droit à la catastrophe."

Autre thématique qui le préoccupe : le climat. "J’ai toujours été très sensible à la cause écologique", assure Jean-Luc Crucke. Pour lui, la direction à prendre est celle de la "verdurisation", tout en gardant un "objectif social" en tête : "Si on dit à ceux qui ont du mal à finir le mois que demain il n’y a plus de voiture, il n’y aura plus de travail pour eux non plus", avertit le Député wallon MR.

Même s’il n’est plus nécessairement en accord avec le président du MR, Jean-Luc Crucke n’envisage pas de quitter le parti ni de fonder sa propre formation. "Il y a déjà tellement de partis que la carte n’est plus lisible pour les citoyens. On a un éclatement, il faut rapprocher les points de vue."

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