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Devant l'un des très nombreux dépôts de l'entreprise Jost situé à Hauts-Sarts, une dizaine de chauffeurs roumains de l'entreprise Jost se tournent les pouces.
Les camions avec lesquels ils devaient travailler ont été saisis par le parquet. A propos de leur contrat de travail roumain à 500 euros par mois, à propos de leurs conditions de travail en Belgique, ils ne souhaitent pas s'exprimer face caméra. En discutant avec eux, ils déclarent ne pas comprendre pourquoi la justice les empêche de travailler.
Ludovic Moussebois, permanent Régional -Csc Transcom: "C'est malheureux pour ces gens-là parce que eux, ils viennent en toute honnêteté faire leur travail et malheureusement, les règles ne sont pas définies et on en arrive à des situations malheureuses comme celles-là."
Il y a 6 jours le parquet fédéral a prévenu l'entreprise Jost de son intention de saisir 240 camions après avoir reçu de la chambre des mises en accusations, l'autorisation d'en saisir 346. Les camions auraient dû être stationnés sur un parking à Herstal. Au lieu d'en trouver 240 déjà identifiés grâce à leur plaque et leur numéro de châssis. Les policiers n'ont pu en saisir que 17. Pour l'entreprise Jost, la procédure n'est pas respectée. Pour le parquet fédéral, c'est un détournement de biens saisis. Une deuxième instruction judiciaire est ouverte.
Les caméras ANPR, capables de lire les plaques d'immatriculation devraient localiser ces camions s'ils sont toujours en Belgique. Filiales comprises, 2700 personnes travaillent pour le groupe Jost. Inquiets pour l'emploi, les syndicats ont convoqué un conseil d'entreprise extraordinaire: il se tiendra cet après-midi.