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Avec 45 ans d’expérience, Jean Bouchat est ce qu’on appelle un voyant traditionnel. Derrière un jeu de tarot, il prétend pouvoir lire l’avenir et tout savoir de nous. Mais aujourd’hui, la discipline a évolué… Elle est même, selon lui, devenue très tendance en cette période de crise. "C’est la cata, les gens ont très peur, ils perdent leur emploi, ne se sentent pas bien, les couples se séparent… Donc bien évidemment, ils ont besoin de faire appel à des voyants".
La voyance 2.0
Depuis 2 ans, un nouveau business a même inondé les réseaux sociaux : la voyance 2.0. Ici, sur TikTok, ils sont des milliers de sorciers et de cartomanciens aux prédictions toujours plus ludiques.
Pour comprendre l’ampleur du phénomène, notre équipe a rencontré Amélie, tireuse de carte depuis seulement 9 mois. "Au début j’étais réticente, je me suis dit qu’il y avait beaucoup de monde qui s’était lancé là-dedans et que j’allais être une parmi tant d’autres", explique-t-elle à notre journaliste.
Mais en tout juste 9 mois, la jeune fille de 20 ans a vu ses abonnés grimper à plus de 300.000 personnes. Ses vidéos dépassent même parfois le million de vue. Et son business lui rapporte jusqu’à 6.000€ par mois… Un business très lucratif donc. Et depuis, il s'est même agrandi: "J’ai ouvert ma société et j’ai un employé".
Les risques de l'expansion de ce phénomène
Pour Patricia Millis, astrologue, la voyance 2.0 est dangereuse. En particulier auprès des plus jeunes… "Les jeunes sont quand même très fragilisés. Ça [la voyance 2.0] peut avoir des conséquences désastreuses sur leur affectif, sur leur comportement, etc", détaille-t-elle à notre équipe.
En Belgique, aucune étude ne s’est encore penchée sur le phénomène. Mais en France, on estime que 70% des 18-24 ans croient aux parasciences. Sur TikTok, le hashtag voyance a même déjà été vu plus de 210 millions de fois.