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La Bourse de Paris a fini en léger repli (-0,12%) mercredi une séance hésitante où les investisseurs ont peiné à faire le tri entre des déclarations de la BCE, le Brexit et des craintes pour la croissance.
L'indice CAC 40 a perdu 6,14 points à 5.301,24 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,89%.
Après une ouverture sans direction, la cote parisienne a tenté de s'élever après les déclarations du président de la Banque centrale européenne sur les banques, pour finalement redescendre progressivement et finir en léger recul.
"Il y a beaucoup de sujets qui s'entremêlent: le Brexit, les données macroéconomiques qui font ressurgir le spectre d'une récession, des déclarations de la BCE... et cela n'incite pas à la prise d'initiatives", a résumé auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
"Le marché a beaucoup de choses à évaluer", a-t-il poursuivi, "et dans un contexte où les marchés viennent de connaître une période faste, il n'est pas évident de trouver des arguments pour aller plus haut".
L'une des principales nouvelles de la journée est venue de la Banque centrale européenne et de son président Marion Draghi qui a déclaré envisager des mesures de soutien aux banques pour pallier les effets néfastes des taux d'intérêts négatifs, lors d'une conférence à Francfort.
"Ces informations ont été positives pour les banques et ont permis un sursaut, même si globalement le contexte général avec des banques centrales qui sont plutôt dans une logique d'assouplissement monétaire n'est pas favorable au secteur", a estimé M. Tuéni.
"Et cela n'a pas suffi à tirer la cote durablement vers le haut", selon lui, "car le marché reste sous le coup des mauvaises nouvelles sur le front macroéconomique".
Et, a-t-il complété, "le Brexit vient ajouter un élément dans un panier déjà lourd".
Les députés britanniques votent mercredi sur les différentes formes que pourrait prendre le Brexit, afin de dégager une alternative au traité de retrait négocié par la Première ministre Theresa May avec Bruxelles et qu'ils ont rejeté deux fois.
Du côté des indicateurs, le déficit des comptes courants aux États-Unis a augmenté au quatrième trimestre en raison du creusement du déficit commercial notamment, tandis que les stocks de pétrole brut ont affiché une hausse surprise la semaine dernière.