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Le scientifique iranien et professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), Ahmadreza Djalali, a été placé en isolement et risque d'être exécuté, prévenait mardi son collègue et urgentiste à l'UZ Brussel Gerlant Van Berlaer. L'ONG Amnesty International s'en inquiétait aussi ce mercredi matin: "Il a appelé sa femme Vida pour lui faire ses adieux. Il doit maintenant être détenu à l’isolement, dans une autre prison, et on lui a annoncé qu’il sera bientôt exécuté."
L'isolement dans une prison de la ville de Karaj est souvent considéré comme la dernière étape avant l'exécution d'un prisonnier. "C'est peut-être une manœuvre de l'Iran pour mettre la pression mais malheureusement, c'est également très possible qu'il risque d'être bientôt exécuté", souligne le médecin, ami du condamné à mort.
Ahmadreza Djalali est incarcéré en Iran depuis avril 2016, accusé d'espionnage et de la mort de deux experts en nucléaire iraniens. Il a été condamné à la peine capitale à l'issue d'un simulacre de procès selon les organisations de défense des droits humains. De nombreux efforts internationaux en faveur de sa libération, y compris une déclaration des Nations Unies, ont échoué jusqu'à présent. Pendant sa détention, la Suède lui avait accordé la nationalité suédoise en février 2018, quelques mois après que la Cour suprême iranienne eut confirmé sa condamnation à la peine capitale.
La ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde a annoncé mardi avoir demandé, au cours d'échanges avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, que l'exécution du médecin soit annulée.