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"Nous avons vu des gros phares en-dessous d'un engin qu'on ne savait pas définir", explique Hubert Von Montigny, gendarme d'Eupen. Nous sommes le 29 novembre 1989, les gendarmes Nicoll et Von Montigny patrouillent sur les hauteurs d’Eupen. "Et je dois vous dire que le sol était vraiment éclairé, on aurait pu lire la gazette."
Pourtant, la nuit tombe. Il est 17h15 lorsque les deux collègues découvrent un premier OVNI puis un second. "J'ai vu un triangle, trois phares et une boule clignotante orange. Pendant que nous observions celui-là, subitement, derrière les arbres, surgissait l'autre engin. Même puissance d'éclairage avec une rapidité comme s'il avait été catapulté."
C’était pourtant un mercredi soir ordinaire, la fin d'une journée ensoleillée, légèrement brumeuse. "Tout le monde écoutait notre poste. Il y en avait qui riaient, ils ont pensé au Saint-Nicolas. Mais quand ils l'ont vu, ils n'ont plus parlé de Saint-Nicolas. Ils étaient effrayés comme nous."
"On avait une vue sur l'objet"
Parmi eux, il y avait Dieter Plumans, gendarme de La Calamine, à la retraite. Il se rappelle comme si c'était hier. "Si je me souviens bien, on avait déjà aperçu quelque chose." La patrouille calaminoise avait pris la route d’Henri-Chapelle puis s'était arrête au pied d’un OVNI immobile et silencieux, juste au-dessus d'une maison de repos. "On s'est stationné sur l'accotement et on avait une vue sur l'objet qui était au-dessus de nous."
Les deux gendarmes ont gardé leur sang-froid quelques minutes puis l’OVNI a disparu dans le ciel. "Tout doucement, tout doucement. Et on voyait à nouveau une lumière. Ce n'était pas compréhensible pour nous. Jusqu'à présent, ce n'est d'ailleurs pas compréhensible."
143 témoignages étonnants
Ces gendarmes ne le savent pas encore mais cette nuit-là restera gravée dans l’Histoire de la Belgique. Dans les jours qui suivent, la Société belge d’étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS) installe sa permanence au centre d’Eupen et récolte 143 témoignages étonnants. "Disons que c'était énorme et que ça avait plus ou moins la forme d'un triangle", "Ce qui m'étonne, c'est ce mouvement", "Je suis partie vers la fenêtre pour voir et j'ai vu toutes ces petites lumières, comme des étoiles", expliquent différents témoins.
Entre l’Est et l’Ouest, l’heure est au dégel des relations diplomatiques, le Mur de Berlin est tombé 3 semaines plus tôt. Et pour les autorités, pas question de parler d'essais militaires. "Ce ne sont pas des faisceaux lasers et encore moins des hologrammes, explique Michel Bougard, président de la SOBEPS. C'est manifestement un objet matériel et solide qui s'est déplacé dans l'espace."
Ce soir-là, 13 gendarmes remarquent les mêmes phénomènes dans 8 endroits différents de la région germanophone. "Je voudrais le revoir, mais je ne crois pas que je le reverrai une fois. Dommage", confie Hubert Von Montigny, gendarme d'Eupen.
Essai d’un avion furtif américain, canular, phénomène météorologique ou hallucinations collectives ? Aucune hypothèse n’a pu être confirmée. Trente ans plus tard, la vague des OVNIS belges reste toujours inexpliquée.