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Le Roi entame un nouveau tour de consultations pour désigner les remplaçants des informateurs Didier Reynders et Johan Vande Lanotte dont la mission a pris fin hier. Premier rendez-vous à 9h30 au Palais royal. C'est une deuxième étape, on pourrait croire qu'on avance. Et pourtant, plusieurs signes le prouvent : dans la formation d'une nouvelle majorité, on est quasi nulle part.
Premier signe. Aucun président de parti n'a été impliqué, jusqu'ici, dans une mission royale. Ni pour la mission d'information, qui a duré 4 mois et a été ssumée par Didier Reynders et Johan Vande Lanotte jusqu'à hier. Ni dans les noms cités, pour leur succéder, à partir d'aujourd'hui. Et ça, c'est un signe que l'on n'est pas encore dans la phase-clé, de la formation du gouvernement, qu'aucun président de parti ne souhaite se griller, prendre le risque d'un échec qui l'écarterait d'une fonction importante dans ce prochain gouvernement.
Deuxième signe. Les informateurs ont travaillé 4 mois mais le contenu de leur travail n'est pas dévoilé. Aucune note rendue publique. Cela va à l'encontre de tous les usages, lors des formations précédentes de gouvernement. Avant, on connaissait au minimum les esquisses d'un accord de majorité, et les positions des uns et des autres autour de la table. Ici rien. Preuve d'un manque d'entente, entre les partis. Mais aussi d'un manque de confiance.
Enfin, troisième signe que l'on est pas prêts d'avancer : 5 des 6 partis encore en lice, pour former un gouvernement, sont en pleine campagne électorale interne. Pour changer de président. PS, MR, SPA, Open VLD et CD&V, d'ici décembre. Et le dernier qui reste, la N-VA, a promis de changer de président depuis 6 ans.
Bref, le ou les chargés de royaux qui seront nommés ce matin (on parle d'un duo, un socialiste francophone et un N-VA), risquent d'abord de meubler. De servir de paravent. Avant une phase plus cruciale de négociation à la fin de l'année.