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Un homme de 35 ans a été mis en examen pour tentative d'assassinat et écroué après avoir tenté de crever avec un couteau les yeux de son ex-compagne, qui l'avait selon lui menacé de ne "plus voir" ses enfants, ont indiqué lundi les parquets de Mont-de-Marsan et Dax.
Opérée en urgence à Bordeaux, la jeune femme de 27 ans, mère de leurs trois enfants, aurait perdu son oeil droit, le pronostic restant réservé concernant son oeil gauche, a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Dax Jean-Luc Puyo.
Les faits ont eu lieu tard vendredi soir dans la commune de Lit-et-Mixe (Landes), au domicile de la jeune femme, où l'homme a asséné une dizaine de coups de couteau à la victime.
"Lors de ses auditions en garde à vue, a détaillé M. Puyo, l'homme a expliqué que la jeune femme l'avait appelé pour l'injurier et lui dire qu'il ne verrait plus ses enfants. Il s'est rendu sur place et le ton est monté. Il a fait tomber la victime et il a expliqué que c'est à ce moment là qu'il a songé à lui crever les yeux, comme ça elle non plus ne pourrait plus voir ses enfants".
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité
Au moment des faits, l'homme qui n'a pas pris la fuite et a été arrêté sur place par la gendarmerie, était sous le coup d'un contrôle judiciaire après une altercation avec son ex-compagne quelques jours avant, qui lui avait valu une garde à vue.
Écroué à Mont-de-Marsan, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité s'il est renvoyé aux assises sur le chef d'accusation de tentative d'assassinat.
La jeune femme, séparée de son ex-conjoint depuis quelques semaines, n'a pas encore pu donner sa version des faits en raison de son état de santé. Chaque année en France, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
70 décès depuis le début de l'année 2019
En 2017, 109 femmes et 16 hommes sont morts victimes de la violence de leur partenaire ou de leur ex-partenaire, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement. La page Facebook "Féminicides par compagnons ou ex" a recensé 70 décès de ce type depuis le début de l'année 2019.
Un collectif de familles et proches de victimes de féminicides appelle à un rassemblement le 6 juillet à Paris pour "demander solennellement au président de la République d'être le premier homme politique français à mettre fin à ce massacre".