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Faire porter le masque aux enfants dès 9 ans: qu'en pensent les pédiatres?

Stéphane Moniotte, du groupe de travail pédiatrie Covid-19 a donné son avis dans le RTL INFO 13 heures à propos du port du masque pour les enfants de primaire dès 9 ans. Un sujet très polémique pour cet expert qui a souhaité réfléchir à la vision la plus objective possible des faits.

"Aujourd'hui, c'est une question polémique, ce n'est pas vraiment une question pour laquelle il y a une réponse scientifique formelle", a-t-il déclaré. 

Il a ensuite expliqué pourquoi c'est à partir de 9 ans qu'un enfant va devoir porter le masque. "On propose l'âge de 9 ans parce que c'est un âge auquel on estime que les enfants peuvent relativement correctement porter leur masque avec un minimum de préjudice. Et c'est vrai que le port du masque est une des mesures élémentaires d'hygiène qui est importante, et même essentiellement importante quand l'enfant est susceptible d'être en contact avec d'autres individus qui seraient fragile. Ça protège alors ces patients de la famille ou d'autres membres de l'entourage de l'enfant. Mais sur le sujet de ce choix d'imposer le masque aux enfants de 9 ans, il n'y a en réalité aucune donnée scientifique qui permet de conforter le choix. Donc, à titre personnel je n' ai pas d'avis très tranché sur la question", a-t-il donc poursuivi. 

Le groupe de travail pédiatrie appelle aussi les enfants à limiter leurs contacts en dehors de l'école, en plus de potentiellement porter le masque, Olivier Schoonejans a également demandé à Stéphane Moniotte si cette situation risquait de durer longtemps.  "Toute cette évaluation de la situation épidémiologique, c'est quelque chose qui se fait de semaine en semaine, ce n'est pas de jour en jour que les données changent : les données épidémiologiques sont des données qui changent progressivement. On parle de vagues mais ces vagues s'étalent sur plusieurs semaines. Donc quand on prend des mesures, on les prend d'office pour trois ou quatre semaines au minimum. Dans le cadre précis des activités parascolaires, là aussi je pense qu'il n'y a pas de données qui permettent de vraiment objectiver le fait que ce soit un élément déterminant dans l'évolution de la pandémie dans l'ensemble de la société. C'est clair que plus on prend des options qui se rapprochent du confinement, plus on va être efficaces sur le plan épidémiologique. Est-ce que cette proposition-là d'interdire un certain nombre d'activités aux enfants ou de les faire en petits groupes est réellement déterminante ? On n'a pas la réponse à cette question"

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