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Des températures dépassant les 50°: après un été marqué par des vagues de chaleur, faut-il s’inquiéter pour 2024?

Cet été a été marqué par les catastrophes naturelles. Les incendies, les inondations et les vagues de chaleur se sont multipliés. Pour évoquer ces dérèglements climatiques, Jean-Pascal van Ypersele était l’invité du RTL info Signatures ce mercredi soir. Le spécialiste belge du réchauffement climatique a répondu aux questions de Luc Gilson et Christophe Deborsu. 

Au niveau mondial, le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré, depuis que l’on mesure la température. En Belgique, ce fut supportable. Mais faut-il dès lors s’inquiéter pour l’année prochaine ? Il risque de faire assez chaud ?  

L’événement El Niño n’est qu’au début de son existence

"Pour notre pays, c’est vraiment trop tôt pour le dire mais, dans le monde, on risque d’avoir une année 2024 encore plus chaude en moyenne annuelle qu’en 2023", prévoit le climatologue. 

Et pourquoi les températures vont-elles encore grimper ? "Parce l’événement El Niño, qui est ce réchauffement que l’on connait dans l’est du Pacifique, n’est qu’au début de son existence et cet événement El Niño, cette grande surface océanique particulièrement chaude, va influencer le climat encore plus en 2024 qu’en 2023", explique Jean-Pascal van Ypersele. 

Alors que les vacances d’été se terminent, certains pensent déjà à l’année prochaine. Quels conseils pourrait-on leur donner ? Faut-il plutôt réserver dans un pays du nord ou rester en Belgique pour éviter de griller au soleil ? 

"On peut effectivement se poser la question. Ceux qui sont allés en Norvège pensant échapper à la chaleur ont trouvé des inondations et ceux qui sont allés en Grèce ou dans le sud de l’Europe ont eu trop chaud", répond le professeur à l’UCLouvain. 

Ce n’est donc pas qu’un problème de chaleur. Tous les phénomènes climatiques sont amplifiés. "Le système climatique est véritablement dopé par un supplément d’énergie qui est piégé par le fait que nous sommes en train d’installer une couverture de gaz à effet de serre de plus en plus épaisse autour de la Terre. En dessous de cette couverture, il fait de plus en plus chaud et cela donne plus d’énergie aux événements extrêmes, aussi bien les sécheresses que les pluies extrêmes ou les cyclones tropicaux", explique le climatologue. 
 

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