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Démantèlement d'un trafic de drogue européen centré sur Bruxelles: 30 interpellations en Belgique

Dans le cadre un trafic international de stupéfiants, des perquisitions ont eu cours mardi matin dans sept pays simultanément, a indiqué mardi le parquet fédéral belge. Au total, 30 personnes ont été interpellées en Belgique et une dizaine d'autres ont été interpellées à l'étranger.

En Belgique, 49 perquisitions ont eu lieu sous l'autorité de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles, à savoir 30 sur l'arrondissement de Bruxelles, une à Sint-Pieters-Leeuw, une à Sint-Niklaas et 17 sur l'arrondissement d'Anvers. Ces opérations, qui ont nécessité l'intervention de différentes unités de police ou encore le soutien de la protection civile et de l'Office des Etrangers, se sont déroulées sans incident. À la demande de la JIT (Joint Investigation Team), environ 60 perquisitions ont eu lieu en Espagne, Italie, Allemagne, Croatie et aux Pays-Bas.

L'enquête menée par la PJF de Bruxelles a permis de mettre au jour un trafic international de stupéfiants dont la majorité des personnes impliquées sont issues d'Europe de l'Est et résident en région bruxelloise. L'organisation a des points de chute dans la région d'Anvers, à proximité du port, lieu d'arrivée de containers contenant de la cocaïne en provenance d'Amérique du Sud. L'enquête a rapidement établi un lien avec des ressortissants issus du sud de l'Europe, appartenant au milieu mafieux limbourgeois.

"Tout part d'une perquisition en 2020 dans des box de garages où on trouve de la drogue et de grandes quantités d'acétone", plusieurs kilos de cannabis ainsi que des contrefaçons de vêtements de la police intégrée. "L'acétone sert très souvent à séparer la cocaïne des supports dans lesquels elle est mélangée de manière à pouvoir passer les frontières de manière discrète. L'enquête démarre et les policiers se rendent compte qu'une enquête sur le même dossier est ouverte en Espagne et une équipe commune d'enquête est créée entre l'Espagne et la Belgique", détaille le porte-parole du parquet fédéral Eric Van Duyse.

L'enquête, avec l'appui d'Eurojust et d'Europol, s'est ensuite élargie à plusieurs autres pays européens. "Un juge d'instruction est nommé fin 2020 et on se rend compte qu'on vise une mafia d'Europe de l'Est avec des contacts assez importants avec d'autres mafias notamment du Sud de l'Europe et que c'est une organisation qui importe des quantités de cocaïne extrêmement importantes. On parle de plusieurs tonnes chaque année", explique encore Eric Van Duyse.

Le dossier a été enrichi par des données issues l'application SKY ECC et qui ont été décryptées. Des contacts ont ainsi été identifiés au Brésil, en Équateur, en Colombie, au Pérou, en Bolivie et au Paraguay.  Divers moyens de transports ont été mis en évidence, à savoir via des véhicules avec caches, des avions cargo, des jets privés et des conteneurs qui ont transité par Anvers, Rotterdan, Le Havre et Hambourg.

"SKY ECC, c'est un dossier de téléphones cryptés qui est immense. On a intercepté un milliard de communications. Il y en a environ 700.000 qui sont décryptés pour l'instant. On a notamment découvert aujourd'hui des caches qu'on aurait sans doute eu beaucoup de mal à découvrir si on n'avait pas découvert des photos de ces caches dans les téléphones cryptés. En termes de saisies, on a saisi des diamants, plus d'un millions d'euros, 8 armes à feu et quelques kilos de cocaïne", détaille encore le porte-parole.

Les 30 interpelés passeront devant le juge d'instruction dans les 48 heures.

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