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La Belgique a établi sa stratégie de vaccination contre le Covid-19. Le vaccin sera gratuit mais pas obligatoire. L'ambition est de vacciner près de 8 millions de personnes. Comment organiser la distribution et la logistique de ce vaccin? Plusieurs aspects doivent être pris en compte.
Le premier défi: le choix des vaccins
Ce sera déterminant notamment parce qu'ils ne sont pas conservés de la même manière. Celui d'Astrazeneca se conserve entre -2 et -6°C, celui de Moderna à -20°C et celui de Pfizer à -70°C.
"Il faut donc assurer des endroits où l'on puisse vacciner de manière massive les personnes en question tout en ayant les structures (frigo, surgélateur) nécessaires pour conserver les vaccins", nous explique Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus.
Autre défi: la rapidité
Des centaines de Belges seraient vaccinés chaque jour. Vu l'ampleur, impossible de le faire dans les cabinets de médecins. En Belgique, on se dirige donc vers l'ouverture de centres de vaccination. "On peut penser à des structures comme dans des maisons communales, des salles de sport ou des écoles par exemple. Il ne faut pas oublier que l'on sera à une période de l'année comme mars-avril, où il ne fait pas encore toujours très bon. Je ne pense pas qu' il soit adéquat d' avoir des longues files devant la porte", nous éclaire Yves Van Laethem.
Troisième défi : enregistrer les données
Il faudra ensuite enregistrer qui a reçu quel vaccin et de quel lot afin de pouvoir rapidement identifier les patients en cas de problème. Il faudra également rappeler aux citoyens de revenir pour la deuxième dose. Des groupes prioritaire devront également être désignés. On se dirige sans doute vers une vaccination prioritaire pour le personnel soignant et les personnes âgées.
"Ça va être la grande difficulté de la mise en place des campagnes de vaccination puisque tous les vaccins ne vont pas arriver au même moment. Tous les vaccins ne vont pas avoir la même efficacité. Donc il va y avoir des arbitrages difficiles à faire", assurait Michel Goldman, professeur d'immunologie à l'Université libre de Bruxelles au micro de Bel RTL.
Enfin, le plus grand défi sera sans doute de rassurer et convaincre les sceptiques. Pour les experts, entre 60 et 80% de la population doit se faire vacciner pour écarter le virus.
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