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Le directeur technique national Philippe Bana a apporté mercredi son soutien aux handballeurs en colère contre les cadences infernales, estimant qu'il y avait "une alerte à donner" sur cette question qui lui a valu d'être exclu récemment d'une commission de la Fédération internationale (IHF).
"J'avais déjà exprimé mon inquiétude dans beaucoup d'endroits parce que je pensais qu'il y avait un danger de surcharge dans certains schémas de compétitions. J'ai senti le truc venir pendant le Mondial (en janvier dernier) parce que dix matches en quinze jours, ce n'est humainement pas possible. Mon exclusion (de la commission sportive de l'IHF) n'est pas le plus important. Je suis plus préoccupé par la santé des athlètes et de mon sport que par des positions dans des commissions", a déclaré le DTN à l'AFP, confirmant une information révélée par le journal Le Monde.
"L'essentiel, c'est que de bonnes mesures soient prises pour qu'on puisse travailler mieux. Tout le monde a voulu en rajouter, de 70 matches on a pris la trajectoire vers 90", a-t-il regretté.
Bana s'est dit optimiste quant aux effets de la mobilisation des joueurs, qui ont diffusé mercredi sur les réseaux sociaux une vidéo pour protester contre le rythme trop élevé des compétitions et l'absence d'écoute des instances dirigeantes.
"Il y avait une alerte à donner. Je suis content de voir que les joueurs se responsabilisent. Il y a une prise de conscience, la voix des joueurs est sacrée et elle porte. C'est un plaidoyer mixte de tous les pays, ce n'est pas franco-français, ça va être entendu", a-t-il estimé.
A propos des solutions à apporter, il a déclaré que "chacun devait élaguer". "C'est du jardinage, il ne faut pas enlever un Mondial, enlever un Euro. Il faut que chacun enlève les matches qui ne servent à rien. C'est une affaire de bonne gestion", a-t-il conclu.