Le conseil d'entreprise extraordinaire qui avait lieu ce mercredi après-midi au siège du groupe de supermarchés Mestdagh, repris depuis peu par l'enseigne française Intermarché, s'est de nouveau soldé par un échec. Lassés du "baratin" de la direction, les syndicats ont annoncé dès ce jeudi un blocage devant le dépôt du siège central de Mestdagh, à Gosselies. Les délégués syndicaux ont également invité tous les affiliés à faire grève ce jeudi.
"On envoie les travailleurs dans l'inconnu"
La reprise récente du groupe de supermarchés Mestdagh par l'enseigne française Intermarché suscite une vive grogne sociale en raison du basculement vers un modèle de franchise. Les syndicats souhaitent notamment avoir des garanties concernant le maintien des conditions de travail du personnel transféré dans le cadre de la reprise du groupe Mestdagh. "Plus on avance, moins on a de garanties. On envoie les travailleurs dans l'inconnu". Et lorsqu'il est question d'élaborer une CCT liant le repreneur, les employés et Mestdagh qui garantisse le maintien des conditions actuelles de travail, les syndicats reçoivent un "niet catégorique", déplore Myriam Delmée, du Setca.
En outre, les organisations syndicales exigent que la direction propose des solutions alternatives aux travailleurs qui ne veulent plus s'engager auprès d'Intermarché. Là encore, "on est dans un no man's land", regrette Mme Delmée. "Nous ne savons pas à quelle sauce les employés vont être mangés". Pour la syndicaliste, "la direction doit accepter de s'engager, mais aussi d'engager l'adhérent qui reprendra le personnel". Faute de quoi, "le mouvement de grève ira crescendo", avertit-elle.
La direction étonnée et choquée
Du côté de la direction, c'est l'incompréhension et l'étonnement qui prédominent. "On est déjà au 4e conseil d'entreprise, et à chaque fois la direction répond à toutes les questions de manière constructive", déclare Henry de Lophem, attaché presse d'Intermarché. Ce dernier explique que la direction est ouverte à la demande de départs volontaires et que le maintien des garanties des droits des travailleurs est bétonné par la CCT 32 Bis.
Par ailleurs, la direction se dit particulièrement "choquée" par la demande des syndicats d'obtenir un "plan de restructuration". "Les masques tombent", affirme Henry de Lophem, pour qui les syndicats veulent entrer dans une phase de négociation de la Loi Renault, alors que "depuis l'annonce de la reprise de Mestdagh, la direction a garanti qu'aucun licenciement et aucune fermeture de magasins n'auraient lieu". La direction voit dans cette demande une volonté de "pourrir" la situation et de préparer les futures élections sociales. "Mesdtagh a besoin de tout le monde à bord", a conclu l'attaché presse.
Il est evident que les syndicats preparent les elections sociales et donc il faut montrer q"ils existent encore !!!! La greve est devenue une action inutile par son emploi à tort et à ,travers!