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Bernard, un éleveur belge qui vit en Ukraine, ne veut pas quitter le pays: "Ici, il n'y a pas encore la guerre"

Certains Belges ne veulent pas quitter l'Ukraine, malgré la guerre, et abandonner ce qu'ils ont parfois mis 20 ans à construire. C'est le cas de Bernard Willem, il est éleveur. Nous l'avons rencontré à l'ouest du pays, à quelques kilomètres de Lviv.

Bernard Willem vit en Ukraine depuis 22 ans. Aujourd'hui dans sa ferme, avec sa femme et sa fille de 15 ans, ils ont décidé de rester. Pour eux, quitter le pays, ce n'est pas une option.

"Ici, il n'y a pas encore la guerre. Quand elle arrivera à 50 kilomètres, on verra... Je reste parce que j'ai un investissement. Deuxièmement, j'ai des chèvres, des chiens, des chevaux et quand vous avez dressé des chevaux, ce n'est pas bien de les laisser sur place", confie Bernard.

En temps normal, ils ne vivent pas à côté de 600 chèvres. Ils habitent dans la ville de Lviv, à 50 kilomètres de là. Aujourd'hui, ils ont préféré se réfugier à la campagne.

"J'ai quitté Lviv lorsqu'on a entendu les sirènes. Se réveiller avec les sirènes, personne ne peut dire que c'est assez agréable. Les gens qui ont connu ça, c'est quand même terrible. Lorsque j'ai vu mon épouse qui téléphonait au voisin pour voir où était la cave dans laquelle on pouvait aller, là, je me suis dit ça, ça ne va pas pour moi", poursuit-il.

Depuis dimanche, ils ne sont plus seuls. Une famille française venant d'une zone de combats est arrivée. "J'étais en contact avec lui, et je me tracassais ces derniers temps parce que j'avais du mal à le joindre et je savais que là-bas c'était bombardé. (...) Je lui ai dis que s'il partait, il pouvait venir chez moi avec sa famille et les trois enfants. Ils sont ici à la ferme. Ils mangent des oeufs, ils boivent du lait de chèvre et ils se refont une petite santé."

Ils ont de quoi tenir. Avant de quitter Bernard Willem, sa famille et ses invités, direction l'atelier de fabrication de fromages. Tout est à l'arrêt mais les frigos sont bien remplis.

"On a tout, de l'eau, un jardin... Il n'y a pas de problème, je peux tenir. Le seul problème, c'est s'il y a des obus. Un autre danger serait que les Russes viennent et bloquent la frontière", conclut-il.

Bernard Willem, c'est l'histoire d'un Belge dans un pays en guerre qui ne veut pas partir.

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