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Ce n'est un secret pour aucun automobiliste, le chantier qui prend place sur le carrefour Léonard engendre d'innombrables problèmes de circulation. Particulièrement pour celles et ceux devant faire de longs trajets chaque jour. Deux exemples, avec un service de navette à destination de l'aéroport de Zaventem ou encore un service de livraison de colis.
Damien gère une société de navette aéroport. Il redoute la perte financière liée aux travaux. Et pourtant, de nombreux trajets sont déjà réservés avec des offres de prix validées. "On va devoir faire également un détour par le viaduc de Vilvoorde qui est également en travaux. Donc, là, ça va poser vraiment des gros problèmes et nos offres de prix sont déjà faites. On va faire des kilomètres en plus. Et avec le temps en plus, on perd de l'argent", s'agace-t-il.
Même constat pour Luc, responsable d'une société de transport de colis. Il s'inquiète particulièrement pour certaines livraisons qui ne peuvent pas attendre. "Quand on transporte des poches de sang, c'est le genre de choses qui sont vraiment attendues sur place. Là aussi, on est impacté par rapport à ça. Les délais de livraison, on ne sait pas les assurer", explique-t-il.
Il a réfléchi à des alternatives, mais il constate que l'endroit est déjà embouteillé en temps normal. Problème, les solutions manquent. "Les itinéraires alternatifs qui sont proposés par nos outils de navigation, par la force des choses, nous ne sommes pas les seuls à les prendre. Automatiquement, les délais de livraison sont de plus en plus longs. Les trajets au niveau des kilomètres sont aussi plus longs", précise Luc.
Une situation également dénoncée par l'Union des classes moyennes qui constate que les indépendants sont complètement pris de court. "Ça veut dire des changements de planning, des changements d'organisation d'équipe. Ça veut dire aussi des clients qui ne pourront pas être livrés, étant donné que ça va prendre un peu plus de temps. Ce qui est compliqué, c'est le côté soudain. (...)", explique Olivier Vandenabeele, conseiller au service d'études de l'Union des classes moyennes.
L'Union des classes moyennes, elle, estime que les autorités politiques régionales auraient dû se concerter avant les travaux.