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TotalEnergies et Engie ont rétorqué "respecter le droit de manifester et la liberté d'expression" vendredi, dans deux communiqués disjoints, après la déclaration commune publiée le même jour par 15 organisations de la société civile belge - dont Greenpeace, l'ASBL Quinoa ou Extinction Rebellion. Les signataires y dénonçaient une "tentative d'intimidation" après que certains employés ont été sommés par courrier de retirer leur soutien au mouvement de désobéissance civile Code Rouge, sous peine d'éventuelles poursuites judiciaires.
"La sécurité des salariés, riverains et des manifestants est notre priorité", assure TotalEnergies, qui affirme "privilégier le dialogue". L'entreprise explique avoir proposé une rencontre aux associations concernées pour "discuter de leurs engagements en faveur de la transition énergétique" dans un courrier du 19 août resté, à ce jour, "sans réponse".
Dans ce courrier, mis à disposition de Belga par les ONG concernées, TotalEnergies indique ne pas pouvoir cautionner des actions recourant "à la violence verbale ou physique" qui mettraient quiconque en danger, "même de manière non-intentionnelle". L'entreprise rappelle ensuite que toute intrusion sur ses sites par des personnes non-habilitées est "dès lors, strictement interdite".
Abondant dans ce sens, Engie souligne que ses centrales sont "des sites industriels où la sécurité doit être garantie", pointant aussi les "dommages aux infrastructures" lors de l'action Code Rouge sur le site de Flémalle en 2023. "Nous demandons donc aux activistes de s'en tenir à une manifestation pacifique [...] sans pénétrer ni bloquer nos sites", continue Engie.
"En cas d'implication dans des actions de Code Rouge, Engie et ses sous-traitants se réservent le droit de prendre toute mesure juridique jugée nécessaire", peut-on lire dans le courrier de l'énergéticien daté du 19 août. "Si des dommages devaient être constatés à l'avenir, votre responsabilité personnelle en tant qu'administrateur d'une association membre de la coalition pourrait être mise en cause", écrivait pour sa part TotalEnergies.