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En théorie, tout le monde est soudé derrière l’objectif d'augmenter notre production d'énergie verte. Mais en pratique, une fois que ces éoliennes seront construites en mer, l'électricité devra être acheminée jusqu'à nos foyers via des lignes hautes tensions. Et là, ça risque de poser problème. Le projet "Boucle du Hainaut", notamment, en est une parfaite illustration. Cela fait des mois qu'il se heurte aux réticences des riverains.
Une ligne électrique aérienne à haute tension, c’est le projet présenté par Elia pour renforcer le réseau et permettre l’acheminement de l’électricité produite en mer du Nord. Doté d’une grande capacité, c’est la solution la plus pertinente, selon le gestionnaire de réseau.
"Ce niveau de tension avec cette capacité de transport : 380.000 volts et 6 gigawatts de capacité de transport, aujourd’hui la technologie ne permet pas d’avoir une liaison à 100 % souterraine", affirme Julien Madani, le responsable communication de projets chez Elia.
84 km de long, 14 communes traversées
L’électricité produite en mer rejoindra la terre à hauteur de Zeebruges, démarre alors la ligne aérienne en courant alternatif jusque Avalgem. C’est le projet Ventilus validé par le gouvernement flamand. A partir de là, commence la Boucle du Hainaut, 84 km de long, 14 communes traversées. Les riverains et élus concernés souhaitent une liaison enterrée.
"Revolht n’a jamais voulu déplacer le problème. Dans l’Asbl, on est bien conscient qu’il faut des nouvelles connexions. Mais ce qu’on aimerait, c’est qu’autant l’île énergétique, c’est l’île du futur, les éoliennes, ce sont les éoliennes du futur, les connexions avec les autres pays, c’est le futur. On ne comprend pas pourquoi pour ce qui est de l’acheminent de l’électricité vers le centre du pays, vers les citoyens, là on ne travaille pas avec les technologies du futur", avance Marie Reman, porte-parole du collectif Revolht.
Un projet d’arrêté ministériel du gouvernement wallon est attendu, notamment sur la modification du plan de secteur souhaité par Elia. Les opposants sont prêts à déposer plusieurs recours contre ce projet de Boucle du Hainaut.
