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Nouveauté administrative: près de 400 communes belges acceptent désormais de prendre en charge les photos d'identité

Près de 400 communes belges ont adhéré au projet du gouvernement fédéral visant à permettre aux administrations communales de se charger elles-mêmes de la prise des photos d'identité. C'est ce qu'a annoncé mardi la ministre fédérale de l'Intérieur, Annelies Verlinden, à Rotselaar, l'une des communes participantes.

Sur les 398 communes adhérentes, 249 ont déjà reçu le matériel nécessaire pour amorcer ce nouveau système, appelé "live enrollment" - à savoir la prise en direct de la photo d'identité dans l'administration en question. Quand les 149 restantes auront à leur tour acquis le matériel, environ 70% des communes belges seront équipées pour le "live enrollment". Selon le gouvernement fédéral, charger les communes de la prise de photos pour des documents tels que les cartes d'identité et les passeports contribuerait à lutter contre la fraude à l'identité. Chaque année, il y a "plusieurs milliers" de tentatives d'usurpation d'identité par des personnes qui introduisent une demande de carte d'identité en utilisant une photo "ressemblante", a appuyé la ministre Verlinden.  

Grâce à ce système de "live enrollment", chaque photo prise serait en outre immédiatement conforme aux normes en vigueur. "Il arrive qu'une photo soit surexposée, que les dimensions ne soient pas correctes ou que l'image soit trop ancienne", a expliqué la ministre de l'Intérieur. "Si les employés communaux se chargent de prendre eux-mêmes les clichés, ces critères de validité seront directement respectés, et cela facilitera le travail de l'ensemble du personnel."   Jelle Wouters, bourgmestre de Rotselaar - soit l'une des premières communes à avoir adhéré au nouveau système - partage cet avis. "La population souhaitait que la photo soit prise au sein même de l'administration", raconte-t-il. "Les employés communaux étaient également demandeurs sachant que, jusqu'à présent, ils devaient trop souvent refuser les personnes qui ne présentaient pas de photo adéquate."  

Les photographes professionnels, qui tirent une partie importante de leurs revenus grâce à la prise de photos d'identité, se sont toutefois vivement opposés à ce nouveau système, qu'ils qualifient de "pur vol de gagne-pain" et de "concurrence déloyale de la part du gouvernement". Ils estiment par ailleurs que ce service ne pourra pas être offert de façon entièrement gratuite par les administrations communales. Selon eux, le coût sera récupéré, par exemple par le biais d'une augmentation du prix des documents d'identité ou indirectement via les impôts.  

Le secteur a donc proposé une alternative, appelée "live capture". Les images prises par les photographes professionnels seraient dès lors envoyées à l'administration et conservées dans un système centralisé et sécurisé. "Les expériences à l'étranger ont montré que la 'live capture' n'est pas toujours la solution optimale", a argué Annelies Verlinden. "Les projets pilotes basés sur le 'live enrollment' ont, quant à eux, démontré des résultats positifs. Nous sommes encore en train de le perfectionner pour qu'il soit accessible au plus grand nombre, mais il s'agit de l'option la plus simple et la plus sûre pour les photos d'identité."  

Les communes qui le souhaitent peuvent également choisir de se convertir à ce nouveau système ultérieurement. Quant aux habitants, ils sont toujours libres d'opter pour l'administration communale ou pour un photographe professionnel lorsqu'il s'agit de réaliser leur photo d'identité.

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1 commentaire

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  • Cela permettrait d'être certain d'avoir la bonne personne qui vient se faire photographier, et aux dimensions / directives de photo prescrites par l'Administration.

    Alain T.
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