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Aujourd’hui 5 % des agriculteurs wallons ont moins de 35 ans. Au fil des années, les exploitations disparaissent faute de trouver un repreneur. La jeune génération est au cœur du mécontentement actuel dans les campagnes. Une équipe d’RTL info a suivi durant une semaine une jeune agricultrice engagée.
À 31 ans, Catherine est l’avenir de son père, Jean-Paul, lui-même agriculteur. Tous deux ont cette passion de la terre et du travail bien fait… Pourtant, ils n’en peuvent plus. Les prix de vente ne correspondent pas au coût de production, les charges administratives et la pression exercées par l’Union Européenne ne sont plus vivables.
"On nous retire des acquis. Les ouvriers, quand on leur retire des acquis, ils montent à la rue, et bien nous aussi. Trop, c’est trop. On a besoin de liquidité dans nos fermes, il faut rouvrir l’enveloppe, mes amis. Il faut réinjecter de l’argent dans l’agriculture, il faut retrouver une Europe forte", affirme Jean-Paul.
Outre son travail, Catherine est une femme particulièrement engagée pour la cause des agriculteurs. Jusqu’en juin dernier, elle était vice-présidente du Conseil européen des jeunes agriculteurs : "Sur le mandat que j’ai réalisé, on a fait des papiers de positionnement à chaque fois pour dire notre avis, dire comment nous on veut que cette loi soit construite. On a vu plusieurs fois que le texte de loi avait pris en compte nos remarques".
Au Conseil européen des jeunes fermiers, le mouvement de lutte actuel est sur toutes les lèvres. Au côté d’un représentant agricole lituanien, Catherine évoque la situation de ces derniers jours. "Certains problèmes sont identiques", explique son collègue, "d’autres sont différents, plus spécifiques à chaque pays. Ici, nous discutons de nos difficultés communes".
Le cri d’alarme lancé par les agriculteurs, quel que soit le pays ou la langue, rejoint un point commun : le besoin de se faire entendre.