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Les médecins généralistes sont remontés contre les mesures de Frank Vandenbroucke qui imposent la multiplication des gardes de nuit et de week-end. Ils se disent même prêts à se mettre en grève.
Le service 1733, qui gère les appels non urgents, ne parvient plus à assurer les gardes de nuit par manque de personnel. Le ministre souhaite donc que les médecins compensent cette situation.
Problème : comme dans les autres secteurs d’activité, les jeunes médecins n’ont plus envie d’assurer trop de services de garde de nuit et de week-end. Or, la rareté du personnel médical et la réorganisation imposée depuis mars par le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, obligent les généralistes à multiplier ce type de prestations.
"Les médecins en ont marre… Ils en ont marre de ne pas être entendus. On nous demande maintenant d’avoir un poste de garde ouvert avec une accueillante, un médecin sur place et un médecin circulant, donc de doubler l’équipe alors que ce n’est pas nécessaire, puisque sur les appels de nuit, nous avons grosso modo 1,2 appels qui doivent être pris en compte pour 100.000 habitants", explique Luc Herry, le président de l’ABSyM Wallonie, association des syndicats médicaux.
Concrètement, deux circulaires du SPF Santé publique sont venues chambouler l’organisation de la garde en médecine générale. Le "Tri en nuit noire", c’est-à-dire entre 23h et 8h du matin n’est plus assuré par le 1733, mais incombe aux postes médicaux de garde (PMG).
Dans les faits, les gardes fonctionnent habituellement avec un seul généraliste, qui se rend au domicile des patients. Aujourd’hui, la ministre de l’Intérieur et le ministre de la Santé leur imposent d’ouvrir les postes médicaux de garde le soir et la nuit. Or, cela nécessite d’avoir deux médecins de garde : un pour les domiciles, l’autre pour le poste médical, mais aussi un secrétariat au poste médical.
