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Il y a 30 ans, dix paras belges étaient assassinés au Rwanda: quelles leçons tire le 2e Bataillon Commandos de Flawinne?

Il y a 30 ans, le 7 avril 1994, dix paras belges étaient assassinés à Kigali alors qu’ils tentaient de protéger l’ancienne Première Ministre rwandaise. À l’époque, ils portaient le casque bleu des Nations unies… Mais provenaient du 2e Bataillon Commandos de Flawinne, près de Namur. Ce drame, résonne-t-il encore dans les murs de la caserne ? Les missions de nos paras, ont-elles changé depuis ? 

Les dix para-commandos belges assassinés au Rwanda provenaient du 2e Bataillon Commandos de Flawinne. Sur la plaine des manœuvres, un monument reprend leur nom.

Trois décennies se sont écoulées depuis le drame. Seuls quinze militaires ayant connu les victimes sont encore en activité, mais la caserne continue à assumer son devoir de mémoire. "On entretient un devoir de mémoire pour ces dix commandos qui sont décédés il y a 30 ans. Pour eux, mais aussi pour leur famille. On entretient des contacts privilégiés avec eux, ils sont là à pratiquement toutes nos manifestations à l'intérieur et à l'extérieur du quartier. Ça nous maintient en liaison avec eux", indique Jean-Charles Defawes, Commandant du 2e Bataillon de commandos. 

Au sein du Bataillon, plus rien ne sera comme avant. À l’époque, les para-commandos venaient de rentrer de Somalie. Avant de partir au Rwanda, ils n’ont peut-être pas reçu les précisions nécessaires. "Un des facteurs majeurs est la prise de conscience qu'il nous faut des mandats clairs, des règles d'engagement claires et robustes avant de déployer notre personnel, afin qu'ils puissent réagir en cas de changement", ajoute le commandant. 

Congo, Rwanda, Somalie, Kossovo, Liban, Afghanistan ou Mali. Pendant plusieurs décennies, les para-commandos multiplient les missions de maintien de la paix. Mais désormais, ils évitent toute ingérence et s’envisagent plutôt comme une force de soutien aux armées locales. "Les missions ont changé. Nous sommes encore présents en Afrique centrale, mais pour du soutien militaire. Les missions de maintien de paix ne sont plus à l'ordre du jour", précise Jean-Charles Defawes. 

Actuellement, des hommes du deuxième Bataillon commandos sont déployés dans plusieurs pays d’Europe où ils participent à la formation et à l’entraînement de soldats ukrainiens.
 

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