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Une personne a perdu la vie ce mardi sur un vol Londres-Singapour qui a connu des turbulences. Mais comment arrivent ces turbulences, pourtant fréquentes lors de trajets dans le ciel?
"Mesdames et Messieurs, attention, nous allons traverser une zone de turbulences": voilà une annonce qui en effraie plus. Mais de quoi parle-t-on exactement ? "Les turbulences, ce sont des vents tourbillonnants et pour cela, il faut comprendre d'où cela vient", nous explique ce mardi soir notre journaliste Sébastien Rosenfeld.
On décompte trois causes à ces turbulences:
Les turbulences de type mécanique
Il existe une masse d'air froid, une masse d'air chaud, une masse d'air chaud, une masse d'air froid. Ces turbulences peuvent être dues tout simplement à un relief aux montagnes qui vont perturber les courants d'air. C'est à ce moment-là que l'avion est agité et le cockpit bouge.
Les turbulences "de jet streams"
Les jet streams sont des fameux courants extrêmement puissants qui traversent la planète. Il arrive que l'un d'entre eux passe au-dessus d'un avion et qu'en dessous, un air plus froid et moins rapide arrive. Cela peut donner des perturbations.
Les turbulences thermiques
Ce sont les turbulences "d'orage", qui sont les plus courantes. Cela arrive lorsqu'il y a une forte montée de l'air chaud qui va tout d'un coup déséquilibrer l'air froid au-dessus. Là encore, des vents tourbillonnants et là encore, une fois, l'avion bouge de façon extrêmement forte. Il y a trois niveaux d'intensité. Le premier, assez léger, à peine perceptible par le passager, un écart d'un mètre. Le second, une intensité modérée, on parle là d'un mouvement de l'avion entre 3 et 6 mètres. Et puis, celle qui fait le plus peur, cette turbulence extrême, en tout cas de forte intensité, avec des écarts qui peuvent atteindre 30 mètres. Dans ces cas-là, si on n'est pas attaché, le passager peut être éjecté. D'où cette mesure de prudence, rester toujours attaché, même lorsque le voyant n'est pas allumé, car une turbulence peut arriver à tout moment.
Quid de ce vol Londres-Singapour?
Pierre de Brecqueville est piolote. Il était invité pour répondre aux "Trois questions à" de Frédéric Delfosse sur Bel RTL ce mardi. Selon lui, les turbulences dudit vol seraient dues à la météo. "J'ai analyé les images et il est certain qu'il y avait des zones très actives d'orage", indique-t-il. "Il y a des moussons sévères actuellement en Thaïlande et sur la trajectoire qu'ils suivaient, il y avait un grand changement de gradient de vent, c'est-à-dire que le vent passait très vite du nord au sud sur une très courte distance."
La turbulence aurait été imprévisible. "Il n'y avait pas de nuages et donc ils ne se doutaient pas que cette turbulence allait arriver."