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Pour lutter contre le trafic de drogue, les compartiments cachés dans les véhicules seront dorénavant punis par la loi. Grâce à une formation de plus de 2000 agents, en 2022, 95 compartiments cachés ont été découverts. La peine encourue peut aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement.
En effectuant une fouille sur un véhicule à Gand, la police a constaté une anomalie dans le câblage. L’agent a tiré sur le porte gobelet du tableau de bord. Un mécanisme s’est enclenché.
"Le clic a déverrouillé le siège. La cache aménagée s’est retrouvée entre la banquette et le coffre", explique Bart Vertessen, le responsable du projet "caméra aménagée" de la police fédérale judiciaire.
Autre cachette découverte, dans un coffre à priori banal. "Ce qui était frappant, c’est que le tapis était une autre matière que le tapis du véhicule. C’est même une autre couleur. C’est quelque chose qui a été construit ou a été fait par quelqu’un d’autre. On a retrouvé finalement un petit bouton. Ça s’est ouvert et on a retrouvé la cache", indique Bart Vertessen.
Reste un problème : dans deux cas sur trois, les caches sont vides au moment des contrôles. "Avec les nouvelles dispositions, on pourrait punir ce genre de compartiment caché, avec une peine de prison allant jusqu’à 5 ans. On pourrait aussi saisir des voitures, qui circulent en Europe, surtout sur l’axe 17 qui passe des Pays-Bas, par la Belgique, jusqu’en France", précise Vincent Van Quickenborne, le ministre fédéral en charge de la Justice.
La création de cette équipe de recherche est une première en Europe. "Ce ne sont pas uniquement des opérations menées par les services de police belges. Elles sont aussi européennes. Nous avons des contacts avec nos voisins et des informations sont partagées sur différentes plateformes", ajoute Dirk Verhelst de la police fédérale de la route.
Les provinces les plus sensibles dans ce genre d’opération sont les deux Flandre, Anvers, Liège et le Luxembourg.
