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C'est une grosse journée qui attend les partenaires sociaux et les associations ce jeudi : ils vont manifester contre la loi anti-casseurs, dès 10 heures à Bruxelles.
Pour rappel : ce projet de loi du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne contient une interdiction judiciaire de manifester pour ceux qui ont commis des actes de vandalisme lors d'une manifestation. Les acteurs du mouvement d'aujourd'hui craignent que la loi n'aille trop loin et bride le droit de grève.
Ils dénoncent une loi "honteuse et trompeuse" pour les protestataires qui en veulent aux partis de gauche de laisser passer cette loi. La Ligue des Droits Humains, par exemple, est également en colère contre cette loi : "Des gens qui commettent des dégâts, c'est déjà réprimé dans le code pénal. On ne voit donc pas la plus-value de ce projet et on estime qu'il est dangereux parce qu'il pourrait incriminer des gens qui sont de simples manifestants. Fondamentalement, si quelqu'un brûle un pneu, il n'est pas un casseur. En voulant réprimer les casseurs, on risque donc de prendre dans le filet des gens qui manifestent normalement", estime le directeur de l'association.
Ce jeudi matin, plusieurs groupes de manifestants étaient en route pour rejoindre la capitale. De la gare de Charleroi, des manifestants s'étaient rassemblés pour partir ensemble.
"Si vous espériez prendre un bus, il faudra être patient", prévient Sarah Poucet, notre journaliste sur place. "La STIB, de Lijn et le TEC participent à ce mouvement et il y aura donc de fortes perturbations sur leurs réseaux : à Liège par exemple, une cinquantaine de ligne sont déjà touchées".
La SNCB ne participe en revanche pas à ce mouvement : c'est donc tout naturellement que les manifestants rejoignent donc la capitale en train.