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Le souhait du ministre fédéral de l'Intérieur est que des policiers puissent "patrouiller" sur Internet afin de sécuriser cet espace de plus en plus rempli d'images de violences sexuelles su rmineurs.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin, veut inscrire dans la loi la possibilité de patrouilles sur internet pour lutter contre la criminalité numérique, a-t-il expliqué mercredi à l'occasion de la présentation de sa note d'orientation politique à la Chambre.
La loi sur la fonction de police prévoit la possibilité d'effectuer des patrouilles physiques. Le ministre veut l'adapter à la réalité d'aujourd'hui. "Nous vivons dans un monde où la lutte contre la criminalité ne peut plus se limiter à l'espace physique, mais doit également inclure le monde numérique", a-t-il expliqué.
Le ministre MR vise notamment la lutte contre les images de violences sexuelles sur mineurs. Jusqu'à présent, ces patrouilles doivent se dérouler dans le cadre d'un dossier judiciaire.
Maintenir une présence électronique régulière
Pour garantir un cadre juridique clair, il est essentiel d'inscrire explicitement les patrouilles sur internet dans la loi, estime M. Quintin.
Ces patrouilles virtuelles seraient réalisées par des agents spécialement formés.
Des agents de quartier "digitaux" devraient également voir le jour. Les activités des agents de quartier consistent surtout dans des contacts physiques avec les citoyens. La numérisation croissante de la vie quotidienne impose aujourd'hui de permettre un contact électronique.
"Cela ne signifie pas que les inspecteurs de quartier doivent être disponibles en permanence mais qu'ils doivent maintenir une présence électronique régulière, adaptée aux besoins des citoyens. En outre, cela leur permet de combiner les informations recueillies en ligne avec celles qui viennent de leurs contacts physiques avec la population. Cela leur permet de répondre aux situations de sécurité locale de manière plus rapide et plus ciblée, par exemple en étant présent et accessible dans les groupes d'habitants sur les réseaux sociaux", a fait remarquer M. Quintin.