Accueil Actu Belgique Société

De moins en moins de Wallons vont travailler en Flandre: "Pour une raison qui nous échappe, ils ne veulent pas venir"

Les travailleurs Wallons vont de moins en moins travailler en Flandres. En 2008, 68 644 Wallons travaillaient au Nord du pays tandis qu'ils n'étaient "plus que" 56 092 en 2019. 

Cette situation pose quelques problèmes, notamment... en Flandre où les entreprises cherchent de nouveaux employés. "Nous sommes 400 personnes au total et nous avons tous les jours 180 Français qui viennent travailler chez nous. Ils passent la frontière pour venir travailler chez nous", constate Michel Soubry, l'administrateur délégué de la société qui porte son nom. "Tout dans la société est bilingue, il ne faut pas savoir parler néerlandais pour travailler chez nous. Il y a eu des collaborations avec le Forem pour trouver des travailleurs wallons, mais pour une raison qui nous échappe, ils ne veulent pas venir chez nous", s'étonne-t-il encore.

"Nous avons besoin de personnel. Malheureusement, on ne trouve pas du côté wallon et on aimerait trouver une solution."

Pour défendre le point de vue wallon, le député Thomas Dermigne commence par calmer certaines croyances populistes flamandes. "Il y a quatre fois plus de Wallons que de Français qui travaillent en Flandre. Si c'était une question de chômage, pourquoi le taux est-il le même, voir plus élevé, dans le nord de la France (dans la région frontalière d'où viennent des travailleurs Français)."

Donc oui, les Wallons vont travailler en Flandres, mais oui ils doivent être plus nombreux à traverser la frontière linguistique pour trouver du travail. "Je pense qu'on a une opportunité, c'est d'avoir une des régions les plus dynamiques d'Europe, la Flandre, à côté de chez nous et il faut favoriser les échanges, mais ne pas dire que les Wallons sont feignants. Il ne faut pas fustiger, il y a des politiques qui font leur beurre là-dessus."

"Vous êtes les bienvenus. Les différences de cultures sont une bonne chose pour les entreprises", assure encore le chef de l'entreprise Soubry.

À lire aussi

Sélectionné pour vous