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"Dans toute profession, il y a des brebis galeuses": 7 maraîchers sur 10 sont en infraction, l’origine des légumes pose problème dans 40 % des cas

Durant vos vacances cet été, vous irez très certainement flâner sur plusieurs marchés, attention aux arnaques et aux indications mensongères. Selon une récente étude du SPF économie, 7 vendeurs sur 10 sont en infraction. C'est une large majorité. Et dans 40% des cas, c’est l’origine des légumes qui pose problème.

D’où viennent les fruits et légumes proposés sur les marchés ? Nous posons la question dans un marché de la région de Liège. "Ce n’est pas souvent écrit sur les étiquettes. Il faut vraiment poser la question, si on veut savoir", estime une cliente.

C'est mieux de consommer local

"Je ne sais pas d’où ça vient", admet une autre en ajoutant : "du moment que c’est frais… Mais, c’est vrai que c’est mieux de consommer local".

Depuis 2008, afficher le pays où les fruits et légumes ont été récoltés est obligatoire. Les marchands ambulants qui doivent réinstaller leur étalage tous les jours ont tendance à l’oublier. Il y en a aussi parfois qui trichent. 

Il y a des gens qui profitent d’un système

"Bien sûr, dans toute profession, il y a des brebis galeuses, il y a des gens qui profitent d’un système pour vous faire croire que les fraises viennent du pays alors qu’elles viennent de l’étranger, parce que c’est un peu une tromperie. Mais, c’est quand même très marginal. Un commerçant ambulant, un maraîcher qui vend des fruits et légumes, son intérêt est d’avoir une clientèle fidèle qui revient régulièrement. Donc, il veut quand même vendre des bons produits, de qualité", estime Alain Bielen, le président de l’Union wallonne du commerce ambulant.  

On n’a pas constaté d’infractions majeures

Parfois, c’est l’indication du prix au kilo qui est manquante. Si pour 7 maraîchers sur 10 une infraction a été constatée, le SPF économie relativise, les commerçants ambulants ne sont pas des fraudeurs organisés. 

"Dans plus de 90 % des cas, après un avertissement les entreprises, les commerçants se mettent en règle. Et puis, on n’a pas constaté d’infractions majeures, on n’est pas face à des fraudes volontaires", souligne Etienne Mignolet, le porte-parole du Service public fédéral (SPF) Economie. 

Les commerçants ambulants estiment qu’ils manquent d’informations, et que le SPF économie ne met pas assez d’énergie pour leur rappeler les bonnes pratiques. 
 

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