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"C’était trop choquant": une école de Charleroi accepte de changer son règlement interdisant les rastas et les tresses

Dimanche dernier dans le RTL INFO 19H, nous vous avons parlé de l'interdiction des coupes rastas et dreadlocks pour les garçons à l’institut Notre-Dame de Charleroi. Deux jours après notre reportage, l'école explique qu'elle va modifier le règlement. Quel est le nouvel arrangement et pour quelle raison ? 

"Chez les garçons, les coiffures du type "rasta" et les tresses ne sont pas autorisés". Cette phrase était au cœur de la polémique. Ce passage du règlement étonnait Dorian, arrivé cette année à l’institut Notre-Dame de Charleroi. "C’était trop choquant pour les gens, même pour ceux qui avaient des échos de ça en dehors de l’école. Par exemple les parents, la famille. Ce n’est pas une réputation très agréable pour l’école", estime l’étudiant. 

En septembre, le directeur de l’école soutenait fermement cette mesure à notre micro. "Je rappelle que personne n’est obligé d’accepter ce règlement. On peut aller ailleurs si le règlement d’ordre intérieur ne convient pas", rétorquait alors Willy Kersdag, directeur de l'établissement scolaire. 

Aujourd’hui, il précise l’origine de cette règle, à savoir une raison pédagogique. "C’est un groupe d’élèves qui à un moment donné en fait avait des cheveux tellement longs, qui couvraient même les yeux et qui les empêchaient limite de bien suivre les cours puisqu’ils se permettaient même de dormir en classe à certains moments", explique le directeur. 

"On a convenu que le visage devait être dégagé"

Dans le courant du mois d’octobre, les choses ont changé. L’école a concerté ses élèves afin de trouver un accord de manière collégiale. "On a convenu que le visage devait être dégagé. Les cheveux ne peuvent donc pas tomber au niveau des yeux. Si le visage est dégagé, cela ne pose pas de problème", indique Dorian. "Si une personne dort en classe, ok mais ce n’est pas parce qu’elle a des dreadlocks qui cachent ses yeux. D’autres personnes dorment aussi", souligne Paolo. 

"Avec un peu de recul, on peut le comprendre comme une forme de discrimination qui vise une communauté particulière, ça c’est clair", admet le directeur. "Dans notre intention, ce n’est pas le cas", assure-t-il. 

A présent, la direction promet d’intégrer les élèves dans les discussions. Cette règle ne sera plus d’application et disparaitra du règlement à la fin de l’année. 

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