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Pour Benjamin, c’est la galère. Cela fait désormais deux semaines que son supermarché est fermé et faire les courses à la concurrence est très compliqué. "Ça fait bizarre un peu quand même. Il faut s’habituer aux rayons, savoir où se trouvent les choses, donc ce n’est pas évident. Là, je cherche la viande on va voir", nous dit-il.
Dans ce supermarché, ils sont des dizaines dans la même situation. "Je suis une accro à la confiture Delhaize", lance Jeanne. Elle n’a pas le choix et devra changer ses habitudes : "J’ai pris autre chose, peut-être que je vais préférer".
Il y a des précédents
Alors faut-il craindre un départ définitif vers le rival ? Pour les experts de la consommation, la réponse est non. "Les exemples, on les a eus chaque fois qu’il y a eu une crise sociale en Belgique. C’est arrivé deux fois chez Carrefour. C’est arrivé une première fois en 2014 chez Delhaize et là aussi il y avait des magasins qui étaient fermés. Pour autant, par la suite, on n’a pas vu la part de marché de ces enseignes s’effondrer", explique Christophe Sancy, rédacteur en chef de Gondola, le magazine de la distribution.
Un manque à gagner important et quelques clients en moins, c’est tout ce qui devrait arriver. "Ce n’est pas dans la mentalité wallonne de ne pas supporter les gens qui sont en difficulté", pointe un client. "On a quand même ses habitudes dans les magasins, on connaît les rayons, ça va plus vite, donc je crois qu’on y retournera quand même", confie une autre cliente.
Selon la concurrence, le chiffre d’affaires augmente fortement depuis deux semaines. Mais, sur les réseaux sociaux les clients Delhaize se rassemblent et attendent patiemment la réouverture.
