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Lors de leurs interventions, les pompiers peuvent faire face à des situations délicates impliquant des animaux: un bovin tombé dans un puit, ou des animaux de compagnie impliqués dans un incendie. Pour leur venir en aide, des vétérinaires urgentistes sont formés en ce moment à Auvelais en province de Namur.
Confronter les vétérinaires au travail des services de secours, c'est l'un des objectifs de cette formation. Premier exercice de simulation : secourir un veau tombé dans un puit. "Là il est en hypothermie alors les premiers gestes qu'on va avoir c'est de mettre la couverture de survie", explique Sandrine, vétérinaire en formation. Après un premier examen médical, l'animal est sanglé pour pouvoir être remonté à la surface.
Dans un autre exercice de simulation, les vétérinaires doivent venir en aide à un bovin coincé dans une étable en feu. Un cas de figure très courant sur le terrain où il faut apprendre à gérer son stress.
Grâce à ces exercices de simulation, les vétérinaires urgentistes auront toutes les capacités pour faire leur travail. Ces-derniers seront toujours accompagnés de pompiers. Mais la maîtrise de ces techniques facilitera leurs interventions: "Avant on arrivait, pas comme un touriste, mais en tout cas avec des moyens limités, on n'avait pas connaissance des dangers donc le vétérinaire pouvait se mettre en danger, ce qui pouvait agacer les équipes de secours ou de police. Ne pas savoir comment communiquer avec eux, qui est le gradé, à qui parler... et donc ça pouvait mettre de la tension dans l'intervention voire retarder l'issue", détaille Hugues Guyot, professeur à la faculté de médecine vétérinaire de Liège.
Chaque année depuis 2020, 12 vétérinaires profitent de cette formation certifiante en 18 jours. En Belgique francophone, 2 interventions par semaine impliquent des animaux.