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Vincent Van Quickenborne s'est confié dans une émission diffusée sur VTM, De Tafel van Gert. L'ancien ministre explique avoir subi des attouchements de la part d'un prêtre lorsqu'il était en internat à Gand.
"Si vous étiez malade, le prêtre venait dans votre chambre et vous deviez baisser votre pantalon", raconte Vincent Van Quickenborne, qui affirme que de nombreux jeunes garçons en ont été victimes. "À l'internat à Gand, on en parlait et tout le monde était au courant. Les garçons se demandaient les uns aux autres s'ils avaient vécu la même chose. S'il avait lui aussi été dans leur chambre. Mais en général, c'était tout, c'était toléré. Nous n'en parlions pas non plus à nos parents", a-t-il raconté, avouant que c'était la première fois qu'il se confiait à ce sujet.
Pourquoi faire ces révélations maintenant ?
Pour Martin Buxant, responsable politique chez RTL, il y a plusieurs éléments de réponse. "D’abord, faire oublier aussi vite que possible qu’on n'a pas pu améliorer le fonctionnement de la Justice alors qu’on était ministre et que ça solde par un attentat qui aurait été évité si le parquet de Bruxelles avait été renforcé", commente-t-il. "Encore qu’en démissionnant,Vincent Van Quickenborne a donné l’image de l’homme qui assume, donc ça n’est pas totalement mauvais pour lui non plus".
Vincent Van Quickenborne traîne aussi une image d'homme viril, "voire très viril" : "L’ex-ministre n’avait invité que des hommes lors de sa fête d’anniversaire de 50 ans où certains convives avaient uriné sur un combi de police", rappelle Martin Buxant. Il ajoute aussi que ce sont quatre hommes (lui, Alexander De Croo, Tom Ongena et Bart Somers) qui ont choisi de nommer Paul Van Tigchelt comme ministre, alors que deux femmes étaient candidates : Gwendolyn Rutten et Alexia Bertrand".
Autre élément : "en perdant son poste de ministre, il redevient bourgmestre de Courtrai et éjecte une femme très appréciée qui occupait le poste: Ruth Vandenberghe. Ça ne va pas améliorer son image de macho, tout cela", ajoute Martin Buxant.
Donc, pourquoi maintenant ? "Simplement pour passer du camp des hommes pas très cool avec les femmes à celui des victimes – dont font partie, souvent, hélas, les femmes. Alors, attention, et qu’on ne se méprenne pas, il n’est absolument pas question de minimiser quoique ce soit ; simplement de rappeler qu’il y a ici une part de calcul politique qui intervient. C’est normal : on est en campagne électorale", conclut-il.