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Environ 150 personnes se sont rassemblées mardi dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles pour la 11e édition de la Freedom Drive. Cette marche organisée par le réseau européen pour la vie autonome (Enil) et soutenue par l'association flamande GRIP entend rappeler aux autorités l'importance d'offrir les mêmes droits que tous aux individus porteurs d'un handicap.
La délégation regroupait des représentants de 25 États membres de l'Union européenne, mais aussi de Norvège, Suisse, Ukraine, Islande et du Royaume-Uni. Au départ du Cinquantenaire, elle a mis le cap sur le Berlaymont, qui abrite la Commission européenne, avant de défiler devant la représentation officielle de la Hongrie à Bruxelles. Budapest assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne. Le parcours a pris fin sur la place du Luxembourg, devant le Parlement européen.
"Les enfants sont encore trop souvent renvoyés dans l'enseignement spécialisé et les jeunes dans des entreprises de travail adapté", a déploré Nadia Hadad, co-organisatrice de la manifestation. "Ils doivent pourtant bénéficier des mêmes opportunités que les personnes valides, que ce soit à l'école ou sur le marché de l'emploi."
Par cette action, les 150 marcheuses et marcheurs veulent donc interpeller les autorités à tous les niveaux, tant européen que local. Pour Mme Hadad, la Commission doit réduire les subsides européens qui créent "la ségrégation des personnes souffrant d'un handicap". À l'échelon régional, elle appelle à une meilleure intégration, encadrée et financée, de ces élèves particuliers dans l'enseignement standard.
"Cela fait 14 ans que l'UE et ses États membres ont signé la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées. Les droits qui nous y sont promis ne sont toujours pas devenus réalité. Nous avons assez attendu", a conclu Nadia Hadad.