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Des universitaires de Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège) et des responsables des Cercles naturalistes de Belgique ont présenté lundi matin, sur le site de l'ancien charbonnage de Monceau Fontaine à Courcelles, le projet FrichNat. L'objectif de ce dernier est de fournir une image objective de la biodiversité sur 30 friches industrielles situées au sud du pays.
Le projet fait partie de ceux retenus dans le cadre du plan de relance de la Wallonie. Il s'appuie sur plus d'une centaine de citoyens bénévoles formés à la réalisation d'inventaires.
Les friches industrielles sont au centre d'enjeux aussi bien de redéploiement socio-économique que de nature. En effet, depuis l'arrêt des activités qu'ils abritaient autrefois, ces sites ont retrouvé une étonnante biodiversité avec quantité d'espèces animales et végétales, dont certaines sont protégées.
85% des sites où des observations suffisantes ont pu être réalisées par le passé abritent ainsi au moins une espace animale protégée et 50% de ceux-ci une espèce végétale protégée, selon Benjamin Cornier, coordinateur du projet (ULiège).
"Cela dit, on connait encore mal cette biodiversité de façon générale parce que de nombreux sites n'ont pas encore été observés ou parce que les observations n'ont concerné que certaines espèces. D'où l'intérêt d'un tel projet", indique Grégory Mahy, professeur à Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège).
Cinq groupes d'espèces entrent dans le cadre du projet: les punaises, les reptiles, les orthoptères, les araignées et les lichens.
Les initiateurs espèrent que les données rassemblées lors des inventaires permettront de mieux localiser les projets de redéploiement ou, le cas échéant, de les faire cohabiter avec la biodiversité présente sur les sites.