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Invité sur l'émission Les Puncheurs, Michel Claise, juge d’instruction spécialisé dans les thématiques financières, a refusé de répondre à certaines questions concernant le dossier du Qatargate.
Christophe Deborsu et Martin Buxant accueillaient Michel Claise, ce dimanche. Le juge d'instruction a bien voulu venir sur le plateau, mais à une condition : il ne parlera pas du Qatargate.
Le nom 'Qatargate' fait référence au scandale de corruption qui avait éclaté en Europe en décembre dernier. On apprenait que des eurodéputés avaient touché d'importantes sommes d'argent afin de faire valoir les intérêts de divers pays, notamment ceux du Qatar.
La justice doit être perçue comme telle
Spécialisé dans les affaires de criminalité financière, il avait été désigné pour mener l'enquête. Mais il s'est finalement retiré de cette dernière. Il aurait des liens avec cette histoire et aurait donc préféré faire "un pas de côté".
"Il y a trois mois, vous vous êtes déportés du dossier à cause d'un potentiel conflit d'intérêt" expose Christophe Deborsu. Son fils était l'associé du fils de Marie Arena, une députée socialiste citée, mais pour l'instant pas inculpée, dans l'affaire. Ils gèrent ensemble une affaire de vente de CBD légale, BRC & Co.
Le juge s'est déporté du dossier, "malgré l'absence d'éléments qui pourraient mettre en doute la probité de chaque intervenant", continue Christophe. La question est alors posée à Michel Claise : "Pourquoi se déporter s'il n'y avait rien contre lui ?".
"Il existe un principe en matière de justice : la justice doit être rendue, mais la justice doit être perçue comme telle" annonce le juge. Dans ce dossier, sa présence posait un problème, "le problème de l'apparence".
En effet, "à quelques mois" de sa pension, il s'est demandé s'il ne valait mieux pas, "au nom de l'apparence", quitter le dossier, plutôt que "de gérer un conflit pour savoir qui a raison."
Continuant sur le dossier du Qatar, les Puncheurs ont voulu savoir "à quel point il connaissait la députée et à quel point ces rapports ont pu jouer". Le juge n'a pas voulu répondre, car "répondre, c'est toucher au dossier", mais il a néanmoins dit : "croyez-moi bien", tout en levant les yeux au ciel.
Menacé de mort
Au cours de l'émission, on apprend également que des personnes se sont introduites chez lui, mais que le juge a également été menacé de mort. Une réaction à sa présence du dossier épineux du Qatargate ? "Oui, c'est arrivé, mais de là à dire que c'est arrivé à cause de ce dossier-là,… Ça, je n'en sais rien".
Au niveau de cette intrusion, le juge précise que "non seulement, ils n'ont rien volé, mais en plus, ils ont fermé les portes". "Un cambrioleur ne laisse pas la porte ouverte" affirme-t-il ensuite, laissant quand même planer le doute sur le mystère de cette intrusion.
Christophe Deborsu lui a ensuite demandé si les informations concernant le dossier qui ont été révélées dans la presse venaient de lui. À cette question, Michel Claise s'est exclamé : "Ah, jamais de la vie !".
Voulant savoir si ces fuites avaient compliqué l'enquête, les Puncheurs se sont retrouvés face à un mur : "Je ne parle pas de l'enquête".