Accueil Actu Belgique Politique

"Malédiction au Pays Noir" après l’échec Legoland: pourquoi Charleroi ne parvient pas à trouver de successeur à Caterpillar ?

Thomas Dermine (PS), Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, était l'invité du BEL RTL Matin ce mardi. Il est revenu sur l’échec Legoland. Pourquoi Charleroi ne parvient pas à trouver de successeur à Caterpillar ?

"C’est une vraie déception. C’était un projet avancé. Il y a encore quelques mois, des entrepreneurs et des entreprises de la construction sont allés à l’invitation de Lego en Corée pour remettre des devis sur la construction du parc ", explique Thomas Dermine.  

"On était assez loin dans le projet. Quand on s’engage, on le fait avec ses tripes. Il faut travailler sur des projets qui créent des opportunités d’émancipation pour les jeunes et des opportunités d’emploi. Parfois, on réussit, comme dans des projets de biotechnologie, industriels,… La constante est qu’il faut toujours se relever. Sur ce site, il y a des opportunités et des nouveaux projets vont émerger."

Des déceptions sont intervenues coup sur coup. Pourquoi, ça ne fonctionne pas sur ce site? "Il y a deux sites qui sont comparables à celui de Caterpillar en Belgique, c’est celui de Ford à Genk, qui a fermé 5 ans, et celui d’Opel à Anvers, qui a fermé 7 ans. Ces sites, malgré qu’ils soient en Flandre, dans des environnements hyper attractifs, ils sont essentiellement vides. C’est rare en Europe occidentale d’avoir des sites d’un grand tenant. Ce sont des processus qui prennent du temps."

Thomas Dermine a été à la tête de la cellule Catch, chargée de développer Charleroi économiquement et notamment de trouver un successeur à Caterpillar. "Est-ce un échec personnel ? Il y a une remise en question. Quand on est en politique, on vit les projets à fond. Ce sont des mois de stress. J’ai peut-être gagné quelques cheveux blancs et perdus quelques années d’espérance de vie. Mais, on a remis une dynamique de création d’emplois qui est très vivace à Charleroi. Des grands projets industriels reviennent à Charleroi. Des parcs d’activité qui sont pleins. On va orienter la stratégie et on va avoir un avenir positif", conclut-il.
 

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous