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Le ministre-président flamand Jan Jambon, en mission "industrielle" en France, a visité mercredi le centre de recherche et d'innovation de Danone à Paris. Le géant de l'agroalimentaire possède deux usines en Flandre, à Rotselaar et Wevelgem (Alpro), où il emploie 1.400 salariés. Malgré le coût élevé de la main-d'œuvre en Belgique, aucune activité ne semble sur la sellette pour le moment. Au contraire, "les usines de Rotselaar et Wevelgem se révèlent être parmi les plus productives d'Europe", a assuré Nathalie Guillaume, secrétaire générale de Danone Belgique.
D'après la patronne belge, il ne faut pas seulement tenir compte du coût de la main-d'œuvre mais de la situation dans son ensemble. "Les deux usines disposent d'un personnel hautement qualifié, le lait est de très haute qualité à Rotselaar et nous performons en termes d'empreinte écologique", a-t-elle déclaré.
Les deux usines ont obtenu le titre de "Factory of the Future" en raison de leur caractère innovant (numérisation et automatisation) et de leur approche durable. À Rotselaar, par exemple, jusqu'à 80% des eaux usées sont purifiées et réutilisées, tandis qu'à Wevelgem, des investissements substantiels ont été réalisés dans les énergies renouvelables. De plus, Danone a investi dans le développement du personnel, avec son "académie technique" également accessible aux étudiants. Dans ce contexte favorable, Danone Belgique a d'ailleurs reçu environ 3 millions d'euros de subventions de Vlaio (l'Agence flamande pour l'innovation et l'entrepreneuriat), ces dernières années.
Un bémol subsiste cependant: le fameux dossier de l'azote qui suscite beaucoup d'incertitude chez les quelque quatre-vingts agriculteurs qui fournissent du lait à l'usine de Rotselaar. "Nous disposons d'un budget pour les aider à investir dans des centrales à biomasse, mais les permis ne sont pas en règle à cause de l'azote", pointe Nathalie Guillaume. "Nous espérons trouver rapidement une solution à ce problème", a-t-elle ponctué.