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La formation flamande est en crise et le Vlaams Belang compte bien en profiter pour faire passer son message. Le parti d'extrême droite a communiqué mercredi qu'elle "tend la main" à la N-VA, le parti du formateur Matthias Diependaele.
Le formateur flamand de la N-VA bouillonne après le troisième "niet" du CD&V à une note "d'atterrissage" pourtant remaniée pour davantage prendre en compte les souhaits des socialistes et des démocrates-chrétiens. Cet attelage à trois (N-VA - Vooruit - CD&V) est privilégié depuis le lendemain des élections et apparait comme la seule alliance faisable. Un mépris de démocratie, ne se prive pas de répéter le Vlaams Belang, qui rappelle être second du scrutin en Flandre, avec le même nombre de sièges au Parlement flamand que la N-VA.
"Écoutez donc enfin la voix du peuple, et installons-nous ensemble à la même table, en tant que deux plus grands partis de Flandre", lance mercredi à la N-VA le président du VB Tom Van Grieken, par communiqué de presse interposé.
Les deux partis n'ont, ensemble, tout juste pas de majorité au Parlement flamand. Et après les élections, la N-VA a bien clarifié qu'elle n'avait pas l'intention de gouverner avec l'extrême-droite, ne lui réservant qu'une visite de courtoisie. Quant aux autres partis, ils n'ont jamais laissé entendre qu'ils rompraient le cordon sanitaire autour de l'extrême-droite.
La sortie du Vlaams Belang apparait donc comme inutile en vue de la formation d'une coalition, mais permet de distribuer quelques piques. Notamment à l'encontre du CD&V, accusé d'avoir surtout dans le viseur les résultats des élections locales du 13 octobre. La formation flamande "est utilisée comme instrument de campagne", accuse le président du parti d'extrême-droite.