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Les ministres sont toujours aussi bien payés en affaires courantes, mais ont-ils du travail à réaliser?

Certains ministres en affaires courantes admettent que leur charge de travail a considérablement diminué, certains profitant de ce temps pour se consacrer à des activités personnelles. Pourtant, ils conservent tous leurs avantages et salaires. Mais quelles sont leurs tâches depuis le 9 juin ?

Ils ont désormais le temps de faire du sport, de se remettre aux fourneaux et de profiter de leurs soirées pour aller au théâtre. Les ministres en affaires courantes reconnaissent dans SudInfo que leur rythme de vie a changé et qu’ils travaillent deux fois moins que par le passé. Georges Gilkinet, ministre de la mobilité, prépare même activement les 20 km de Bruxelles.

À la question, "doivent-ils du coup être moins bien payés ?", le politologue Jean Faniel répond par un grand non : "Ce serait une double peine. Ils n’ont pas demandé à être éjectés". Du chauffeur au logement de fonction, un ministre en affaires courantes garde-t-il tous ses avantages ? Il conserve absolument tout, même son salaire.

Même si leur travail est allégé, c'est en tout cas ce que confiait Georges Gilkinet dans SudInfo, ils continuent de toucher plus ou moins 11.000 euros nets, selon les derniers chiffres disponibles.

Hadja Labib, ministre sortante des affaires étrangères, conteste cet allègement de la charge de travail. Depuis le début de l'été, entre la présidence belge du conseil de l'Union, les JO, le travail diplomatique,... Elle a l'impression de ne pas avoir arrêté une minute.

Depuis le lendemain des élections du 9 juin, les ministres sont en affaires courantes. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ils s'occupent de la gestion courante, ce qui permet à l'état de fonctionner et pour cela, l'État a besoin d'argent.

Chaque mois, ce gouvernement demande au parlement de voter les douzièmes provisoires, pas question de demander un budget annuel. Ce que font les ministres, c'est gérer la politique décidée avant le scrutin.

Si une catastrophe survient, et que c'est une urgence, le gouvernement en affaires courantes peut demander aux députés une enveloppe exceptionnelle.

Ça a été le cas en 2011, quand la Belgique a envoyé des avions de combat en Libye. Il a fallu demander la permission au parlement et les moyens de financer l'opération.


 

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