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Les Engagés n'ont pas caché samedi leur ambition de revenir au pouvoir en 2024 après 5 ans passés dans l'opposition. Devant un auditoire comble à Pari Daiza, le président Maxime Prévot a vanté le projet renouvelé des centristes francophones et, face au simplisme des populistes, appelé à "réhabiliter l'intelligence des nuances" et la "bienveillance".
Défait aux élections de 2019, le cdH a lancé un large mouvement de refondation qui a débouché sur la création des Engagés et l'adoption d'un manifeste en 2022. A quelques mois du scrutin, les centristes accomplissent le troisième temps de leur transformation en constituant des listes électorales qui font la part belle à de nouveaux venus. "Il ne s'est jamais agi de renier le passé mais d'offrir à la population belge un projet ancré dans les réalités d'aujourd'hui et porteur d'espoir pour demain", a souligné M. Prévot.
Les Engagés revendiquent toujours leur place au centre de l'échiquier politique, entre une "gauche recroquevillée sur les acquis" et une "droite qui défend les privilèges". Les annonces successives de ralliement de personnalités issues de la société civile depuis la rentrée semblent donner du vent dans les voiles au parti. L'ex-ministre libéral, Jean-Luc Crucke, qui a rejoint les centristes, voit non pas une "vaguelette" mais "une vague de fond", M. Prévot a évoqué un "climat de remontada dans la population", tout en se montrant prudent. "Nous allons rester humbles: la course est encore longue, il nous faudra rester mobilisés et enthousiastes jusqu'en juin prochain".
Cinq enjeux animent les Engagés pour les mois qui viennent: l'éducation et plus particulièrement les places en crèche dont ils veulent doubler le nombre d'ici 2030, la santé mentale de la population, négligée à leurs yeux durant la crise du covid, la sécurité, la justice territoriale et la défense de la ruralité et, enfin, les familles, en particulier le soutien aux familles mono-parentales. Ils plaident à cet égard pour un nouveau "partage du temps".