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Durant plusieurs semaines, à la suite de menaces de mort, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a été placé sous protection judiciaire. Sa famille, femme et enfants, ont dû quitter leur domicile pour se réfugier dans un lieu tenu secret. Son épouse, Anouk Sabbe témoigne au micro de Kaïma Boudiaf.
"Vincent est quelqu'un qui se fait les dents sur quelque chose, un vrai bulldozer, un pitbull qui a le goût du sang et qui mord encore plus fort. C'est vraiment remarquable, ça lui donne plus d'énergie, il n'est justement pas repoussé par le danger." Anouk Sabbe parle de son mari, le ministre de la Justice.
Vincent Van Quickenborne, qu'elle a épousé il y a 8 ans, à l'époque bourgmestre de Courtrai, aujourd'hui ministre de la Justice. Elle était loin de se douter qu'elle allait passer le restant de l'année 2022 dans un refuge, qu'ils seraient en danger et que leur rue serait pleine de voitures de police. Malgré la situation, Anouk ne se plaint pas: "Je vais bien, je suis heureuse d'être de retour à la maison. La vie dans une planque ne doit pas être sous-estimée. C'est surtout le contact social qui nous a manqué. La période entre Noël et le nouvel an, celle des retrouvailles avec la famille et les amis."
En planque, Anouk, Vincent et leurs deux enfants ont utilisé les appels en visio comme seul lien avec le monde extérieur. Une solution compliquée pour les enfants. "Ne pas être là pour les fêtes de famille, ça a rendu les choses difficiles pour eux. Ils ont trouvé ça très difficile à comprendre."
Anouk est responsable marketing pour une entreprise de vente en gros de vêtements pour femmes. Elle peut reprendre le travail, à condition d'être sous surveillance. Cela rend la vie compliquée, mais pour elle, il n'y a pas d'autres solutions. Quant à son mari, elle ne lui en veut pas, bien au contraire: "Il fait du bon travail. Il a accompli des choses et il fait bouger le monde politique. Je suis fière de lui et je le soutiens à 300%."
