Accueil Actu Belgique Politique

La frontière entre la droite et la gauche n'est plus la même en Flandre et en Wallonie: pour quelles raisons?

La proposition de limiter les allocations de chômage dans le temps vient des socialistes flamands. Une proposition rejetée par toute la gauche francophone, mais soutenue par l'ensemble des partis de droite. Aujourd'hui, un an avant les prochaines élections, la frontière entre la droite et la gauche n'est plus du tout la même au nord et au sud du pays. Le fossé entre les régions se creuse encore un peu plus.

"Les Flamands et les Wallons pensent et ont envie de voter différemment", indique un jeune homme en promenade aux alentours de la place Sainte-Catherine. "Le nord vote à droit et le sud à gauche", indique un autre promeneur.

L'opposition semble s'accroître entre les deux côtés du pays. Les deux sont-ils encore conciliables? En réalité, les opinions de Wallons et des Flamands ne sont pas si différentes. C'est surtout l'offre politique qui n'est pas similaire. "Les gens qui votent PTB ou Vlaams Belang ne vote pas forcément pour une question de clivage droite/gauche", explique Vincent Laborderie, politologue à l'UCLouvain. "Une partie des gens qui votent PTB le font comme un vote protestataire."

Le clivage gauche/droite n'est pas le même en Flandre qu'en Wallonie. À cause notamment de la présence d'un parti d'extrême droit au nord du pays depuis plus de 30 ans. "Tous les thèmes favoris de ce parti ont été très présents dans le débat politique flamand", indique Dave Sinardet, politologue à la Vrije Universiteit Brussel. "D'autres partis ont évolué dans la direction de la droite. Ce n'est pas nouveau car on voit ça dans toute l'Europe. Ce n'est pas la Flandre qui va plus à droite mais la Wallonie qui est un peu la seule région d'Europe à rester très à gauche."

Les politologues s'accordent sur le fait que former un gouvernement fédéral sera difficile. Certains craignent déjà un blocage total.

À lire aussi

Sélectionné pour vous