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Communales 2024: une candidate de Fontaine-L'Evêque condamnée pour escroquerie, comment a-t-elle pu se présenter?

À quelques jours des élections, une polémique divise Fontaine-l'Évêque, en province de Hainaut. Une candidate de la liste Défi à un lourd passé judiciaire. Elle a été condamnée pour escroquerie dans un réseau de faux documents... Sa candidature a pourtant été validée par les autorités. Quelles sont les règles en la matière ?

Elle s'appelle Samira Harafa et se présente à la 9e place sur la liste Défi à Fontaine-l'Évêque depuis plusieurs jours. Sa candidature fait polémique, notamment sur les réseaux sociaux.

Son casier judiciaire pose particulièrement question. Cette dernière a été condamnée notamment pour recel, escroquerie et faux en écriture. Un autre dossier similaire va bientôt être jugé par le tribunal correctionnel.

"C'est un dossier qui a été initié en 2019, un dossier pour des faits de faux et usage de faux. Au niveau de son casier judiciaire, effectivement, la vérité judiciaire veut qu'elle ait déjà été condamnée en 2017  pour des faits de faux et usage de faux", explique Thomas Puccini, avocat de Samira Harafa. 

Nous tentons de contacter Véronique Vandepontseele, tête de liste Défi à Fontaine-l'Évêque, pour savoir si ce passé judiciaire était connu : "Je suis pour la loi et je crois en la loi. Donc, je n'étais au courant de rien du tout." 

 Le parti Défi parle d'un abus de confiance, mais comment expliquer que le bureau communal ait accepté la candidature malgré son casier judiciaire ? "Elle est dans les conditions, elle n'est pas privée de ses droits civils et politiques, donc elle peut parfaitement postuler et être éligible à ces prochaines élections", répond l'avocat. 

Défi a également eu vent de propos à caractère antisémite sur les réseaux sociaux de la candidate. Samira Arafat vient d'être suspendue du parti en attente d'une décision.

"Le second volet, c'est de convoquer le comité des sages, qui est un comité de membres qui prend une décision qui est bien évidemment susceptible d'appel. Ce que j'ai demandé, c'est que l'intéressée soit exclue du parti", souligne Pascal Freson, secrétaire général du parti Défi. 

Lors de certaines condamnations, comme pour le terrorisme, les droits civils et politiques sont automatiquement suspendus. Ce n'était pas le cas lors du jugement de cette candidate pour faux documents et escroquerie.

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