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La Belgique sera l'un des pays les plus exposés aux vagues de chaleur extrême d'après une étude

La vague de chaleur qu'on a connu ces derniers jours est terminée, mais c'est un phénomène qui risque de se reproduire de plus en plus souvent. C'est ce qu'il ressort d'une étude menée par des chercheurs anglais et écossais. Selon eux, la Belgique fait partie des endroits de la planète les plus exposés au risque d’une vague de chaleur extrême.

Si la vague de chaleur que nous avons connue est historique car la première du genre au mois de septembre, elle n'est pas exceptionnelle en termes de température. "Pour que la température monte suffisamment, il faut que les situations restent longtemps aussi. Si on a un blocage durant quelques heures, la température n'a pas le temps de monter réellement. Si par contre on a un blocage qui dure une voire deux semaines, la température monte, le sol s'assèche, ça contribue à amplifier encore le réchauffement, et là on peut arriver à des situations totalement exceptionnelles", explique Hugues Goosse, modélisateur climatique à l'UCLouvain.

Une dizaine de zones concernées, dont le Benelux

Pas de doute, les périodes de forte chaleur vont se répéter à l'avenir. Surtout, ce sera de manière plus intense. C'est en tout cas l'avis de différents experts internationaux qui ont analysé 136 régions à travers le monde. Parmi les endroits les plus exposés au risque d'une vague de chaleur extrême dans le futur, une dizaine sont particulièrement concernées:

  • une partie de la Russie,
  • une partie de l'Amérique centrale, 
  • l'Afghanistan
  • une zone de la Chine
  • ...

Plus étonnant encore, l'Europe de l'Ouest est visée avec notamment l'Allemagne et les pays du Benelux, donc la Belgique.

"Certaines régions du monde ont vraiment subi des conditions qui étaient absolument anormales, exceptionnelles, et qui ont vraiment entraîné des records qui ont battu tout ce qu'on avait vu dans le passé", indique Hugues Goosse.

Je crains qu'on ne voie d'ici quelques mois que les canicules de cet été-ci ont aussi tué chez nous

Ce constat est un signal de plus du réchauffement climatique qui se poursuit inexorablement. "La canicule de l'été 2003 il y a vingt ans a tout de même tué entre 1.200 et 1.300 personnes chez nous. Beaucoup plus que les inondations il y a deux ans", rappelle Jean-Pascal Van Ypersele. "Je crains qu'on ne voie d'ici quelques mois que les canicules de cet été-ci ont aussi tué chez nous", ajoute le professeur de climatologie de l'UCLouvain, ancien vice-président du GIEC.

Ce qui nous paraît anormal aujourd'hui va devenir la norme dans les décennies à venir. Il ne sera pas rare de voir le thermomètre atteindre les 45 degrés en été.

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