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Ce mardi après-midi, se tient une nouvelle audience du procès des attentats du 22 mars. Elle concerne le volet civil de ce jugement, les avocats vont devoir débattre avec la Cour des dédommagements à octroyer aux victimes par les accusés. En tout, trois à cinq après-midi seront consacrés à cette question des dédommagements.
La présence des accusés n'est pas requise, ils peuvent être représentés par leurs avocats. Ceux qui sont incarcérés en France, comme Salah Abdeslam, ne seront d'office pas présents aujourd'hui.
Une chose est déjà actée : les accusés sont insolvables. Les victimes vont-elles, de ce fait, pouvoir être indemnisées ? Guillaume Lys, avocat de V-Europe (qui représente une centaine de parties civiles), répond à cette question délicate : "Il y a une intervention des assureurs et de la commission d'aide financière, mais elles sont aussi conscientes qu'on ne sait pas faire saigner une pierre comme on dit. Ces personnes qui sont absolument sans ressources ne pourront pas payer les dommages extrêmement importants qui sont réclamés. C'est avec cette lucidité-là qu'on a entamé ce procès il y a un an et demi, donc on le savait dès le départ".
"L'indemnisation ne sera jamais totalement intégrale et on sait depuis le début qu'on partait avec cette déception et ce sont des choses qui sont à améliorer. S'il y a un message à faire porter aujourd'hui, c'est de réformer le système", conclut-il.