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La police judiciaire fédérale de Bruxelles est intervenue à deux reprises il y a quelques semaines dans le cadre d'une enquête, menée sous la direction de l'Auditorat du Travail, ciblant une organisation criminelle soupçonnée d'être active dans le trafic et la traite d'êtres humains depuis plusieurs années. A l'heure qu'il est, l'enquête se poursuit, précise l'Auditorat du travail dans un communiqué mercredi.
L'organisation, après avoir perçu des sommes importantes, se chargeait de faire venir en Belgique les victimes supposées, des Vietnamiens pour la plupart, explique l'Auditorat. Une fois arrivées, les victimes étaient logées et mises au travail dans des salons de manucure contrôlés par l'organisation. Les victimes y recevaient une rémunération très inférieure au salaire minimal légal et ne la percevaient pas tout de suite.
Entre-temps, l'organisation organisait l'obtention d'un titre de séjour pour les victimes (asile/regroupement familial). Certaines personnes ne seraient qu'en transit vers l'Angleterre.
Le 22 avril, une première vague de perquisitions a eu lieu au cours de laquelle 17 suspects ont été privés de liberté ainsi que 12 autres individus pour des faits liés au séjour. Après avoir été auditionnées, six personnes ont été placées sous mandat d'arrêt tandis qu'onze suspects ont été libérés sous conditions. Les six mandats d'arrêt ont entre-temps été confirmés par la chambre du conseil de Bruxelles. Les inculpés nient toute implication dans les faits.
D'importantes sommes d'argent ont été saisies.
Le 25 avril, une deuxième vague de perquisitions a eu lieu dans les commerces de type ongleries contrôlés par l'organisation. Quatre personnes ont fait l'objet d'une arrestation administrative et neuf commerces de salon de manucure ont été fermés judiciairement sur décision de la juge d'instruction.