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Une jeune fille de 14 ans se suicide après avoir été violée dans un cimetière à Gand: la justice estime qu'il n'y a pas de lien entre ces deux faits

La cour d'appel de Gand estime qu'il n'existe pas de lien de causalité entre le viol subi par une jeune fille de 14 ans en mai 2021 dans un cimetière gantois et le suicide de celle-ci. 5 suspects étaient impliqués dans cette affaire, dont 2 adultes. Ils ne seront donc pas jugés devant les assises et écopent de 18 et 30 mois de prison, dont trois mois de prison ferme chacun.

La cour d’appel de Gand n’a pas suivi la décision prise en première instance. Dans ce jugement, il n’y a pas de lien établi entre l’agression et le suicide. Même si une poignée de jours les séparent. En clair : le viol n’est pas la cause de son suicide. 

"La cour a décidé que la mort de la jeune fille pouvait aussi survenir sans que l’agression n’ait été commise. Il n’y a aucune certitude absolue, mais un doute raisonnable dans le lien de causalité entre les faits et la mort de la jeune fille", explique Martin Minnaert, porte-parole du parquet de Gand.

Les faits remontent à 2021. À 14 ans, la jeune fille avait accepté une rencontre dans un cimetière de Gand. C’est là qu’elle est agressée. Des faits filmés et diffusés sur les réseaux sociaux. 4 jours plus tard, la jeune se donnait la mort. "Il est clair que la victime en a parlé à 4 reprises à une amie. Il est évident que les faits survenus au cimetière l’ont décidée à ne plus vouloir vivre. Mes clients considèrent que le lien de causalité subsiste bien que la cour dise autre chose", estime Stephen Schellinck, avocat de la famille de la jeune fille.

2 jeunes adultes sont reconnus coupables de l’agression. Condamnés à 18 et 30 mois de prison. Ils purgeront 3 mois ferme. "D’un côté, mes clients sont soulagés qu’il y ait une décision, une reconnaissance de la culpabilité pour la diffusion des images. C’était très important pour eux. D’autre part, ils sont déçus que le lien de causalité avec le décès ne soit pas reconnu", poursuit l'avocat de la famille de la jeune fille.

Les avocats des auteurs n’ont pas souhaité réagir devant les caméras, mais se disent satisfaits du jugement. 
 

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